Crash de l'avion militaire : consternation et émotion. Les corps des victimes identifiées devraient être remis à leurs proches à partir d'aujourd'hui. Parmi les 77 victimes, il y avait 57 jeunes militaires, tous originaires de l'ouest du pays, qui venaient de terminer leur instruction de base. L'entrée de l'hôpital militaire Ali-Mendjeli où étaient acheminés les 77 corps, était, hier, strictement interdite à toute personne étrangère — même aux journalistes — sauf aux familles des victimes, puisque le chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, est arrivé vers 11h30 à l'hôpital. Aucune information n'a filtré sur la teneur de la visite du vice-ministre de la Défense nationale. Selon nos informations, le seul survivant de la catastrophe, le jeune Djeloul Nimer, âgé de 21 ans originaire de Chlef, a été opéré hier. Il est en réanimation. Son état est toutefois jugé grave. Il a été atteint au crâne. Il souffre aussi, ajoute-t-on, de pneumothorax et de fractures dans les deux jambes. Il a été admis aux services de la neurochirurgie et d'orthopédie de l'hôpital Ali-Mendjeli. Cependant, l'opération d'identification des corps des 77 victimes devrait prendre, selon nos sources, quelque temps, en raison de l'état dans lequel ont été découverts les corps de certaines victimes. Les dépouilles des victimes identifiées, pour leur part, devraient être remises à leurs proches à partir d'aujourd'hui. Parmi les 77 victimes, il y avait 57 jeunes appelés, tous originaires de l'ouest du pays, qui venaient de terminer leur instruction de base. Ils se trouvaient à bord de l'avion car devant rejoindre des unités de la Ve Région où ils venaient d'être affectés, selon une source proche. Il faut savoir aussi que parmi les victimes figurent quatre femmes dont deux étaient l'épouse et la fille d'un officier supérieur, alors que les deux autres, respectivement, l'épouse d'un officier et la mère d'un officier supérieur. Deux adolescents âgés de 13 et 16 ans sont aussi parmi les victimes. Il faut souligner enfin que les journalistes de la presse nationale, privée ou publique, n'ont pas pu accomplir leur mission d'informer le citoyen sur les victimes du drame survenu mardi en fin de matinée, à Ouled Gacem. Ils ont été tout simplement empêchés d'accéder à l'hôpital militaire. Les éléments de la Gendarmerie nationale, postés à l'entrée, ont exigé un laissez-passer émanant du commandement de la Ve Région militaire. Seuls des journalistes de la radio locale ont pu y accéder durant l'après-midi. Il y a lieu de signaler que le même problème a été rencontré par les journalistes qui se sont déplacés jusqu'à djebel Fortas, lieu du sinistre. Des sources affirment qu'une correspondante locale et son collègue photographe ont même été durement malmenés par des gendarmes. D. B. Nom Adresse email