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Mascara
Développer la filière lait pour assurer l'autosuffisance
Publié dans Liberté le 20 - 02 - 2014

En matière de production laitière, la wilaya de Mascara se targue d'être en mesure d'assurer son autosuffisance, à condition d'être exemptée de l'approvisionnement des wilayas avoisinantes, qui accusent un déficit.
A l'instar des autres wilayas, Mascara ressent ces derniers temps les effets de l'absence du lait des étals des commerçants, une situation décriée aussi bien par les consommateurs que par les producteurs. Dans ce contexte, force est de constater que le secteur de l'agriculture se développe progressivement dans une région qui tire sa vocation de ce secteur et même prétend atteindre le podium dans les années à venir, et ce, grâce aux efforts consentis par les autorités locales. Selon les déclarations du directeur des services agricoles, Mascara dispose d'une superficie totale de 588 000 ha dont une surface utile de 312 800 ha. Avec une superficie irriguée de 42 200 ha, la région parvient à réaliser des cultures en maraîchage ainsi qu'une production de 3 172 000 q de pomme de terre qui éclipse les autres légumes et est suivie des olives avec 420 800 q. Outre ces cultures, la wilaya de Mascara produit des viandes rouges avec 58 000 q et blanches estimées à 135 000 q. Dans le même contexte, le premier responsable de l'agriculture souligne que le bétail dont dispose le secteur donne une production laitière de 45,8 millions de litres.
Les mêmes informations font état de 60% de terres agricoles qui appartiennent à des agriculteurs privés et les 40% restants relèvent du secteur public (exploitations agricoles en concession). En matière de production laitière, la wilaya de Mascara se targue d'être en mesure d'assurer une autosuffisance à condition d'être exemptée de l'approvisionnement des wilayas avoisinantes qui accusent un déficit comme Oran, Sidi Bel-Abbès et Tiaret. Le cheptel destiné à la production du lait recensé dans la wilaya est composé de 36 000 vaches susceptibles de donner entre 15 et 20 l par unité.
Ces performances ne peuvent par conséquent pas rivaliser avec le cheptel des pays d'outre-mer où une vache peut donner entre 40 et 50 l/jour. La différence est assujettie à plusieurs facteurs, notamment dans la manière d'assurer l'élevage en fonction du traitement d'un régime bien respecté. En Algérie, la vache nécessite la consommation en produits alimentaires d'environ 600 DA/j.
Dans ce registre, les aliments de bétail disponibles sur le marché sont loin de répondre aux besoins liés au programme de nutrition exigé par les vétérinaires. Mettant à profit l'opportunité qui lui est offerte, l'orateur s'est longuement étalé sur les raisons de la crise du lait que vivent les principales villes du pays.
Pour lui, le lait en poudre est un produit importé et soutenu par l'Etat. Son prix reste tributaire des variations que subit le marché mondial. Le lait frais par contre qui se vend à 35 DA est bénéfique pour plusieurs raisons.
A. B
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