Des milliers de manifestants ont dénoncé hier dans les rues d'Istanbul et Ankara en Turquie la "corruption" du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, et exigé sa démission, alors que ce dernier conteste ses accusations. Réunis à l'appel du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), plusieurs centaines de manifestants ont rejoint la place Taksim d'Istanbul, alors que dans la capitale, Ankara, plus de mille personnes ont manifesté sur la place Kizilay, au cœur de la ville, à l'appel de plusieurs syndicats de gauche. Pour la première fois depuis le début en décembre du scandale politico-financier qui éclabousse le gouvernement, M. Erdogan a été personnellement mis en cause par la diffusion lundi soir sur l'internet de l'enregistrement de conversations téléphoniques dans lesquelles il ordonne à son fils aîné Bilal de faire disparaître de fortes sommes d'argent. M. Erdogan a vigoureusement contesté mardi leur authenticité et dénoncé un "montage immoral" et une "attaque abjecte" contre son gouvernement, attribuée à ses ex-alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen. Dès mardi soir, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans une dizaine de villes du pays pour exiger le départ de M. Erdogan, ont rapporté les médias turcs. Des incidents ont opposé la police aux manifestants à Istanbul et Ankara notamment. APS Nom Adresse email