Pour Mohamed Ayad, directeur de l'Epic de Blida, l'opération de collecte des déchets doit être suivie par deux importantes actions : la discipline et la répression. Rendre la ville de Blida propre et attirante. Tel est le défi que vient de lancer l'entreprise de collecte et gestion des déchets de Blida. Créée en 2011, cette Epic se heurte à de nombreux problèmes d'insalubrité, empêchant les 500 agents mobilisés d'accomplir convenablement leur mission, comme le non-respect des horaires du ramassage des déchets ménagers, les déchets jetés sur les sites occupés indûment par les revendeurs à la sauvette. Les responsables, qui ne ménagent aucun effort pour relever le défi, restent convaincus que l'incivisme des citoyens est pour beaucoup dans l'état de la ville. Mohamed Ayad, directeur de l'Epic , qui a mis au point un programme d'action à long terme pour la collecte des déchets chez les citoyens, estime que l'opération de collecte des déchets doit être suivie de deux importantes actions : la discipline et la répression. "Il faut arriver à obliger le citoyen à respecter l'horaire et l'endroit où il doit mettre ses déchets. Ces deux points ne peuvent être respectés que par une opération de répression. Qui doit mener cette opération ? Ce n'est pas nous", souligne le responsable. L'acquisition de 10 camions de 18 m2 a permis non seulement à l'entreprise de mettre fin à la surexploitation des 10 anciens camions qui font trois rotations durant la nuit et deux rotations durant le jour, mais aussi de retracer la carte d'intervention. Aujourd'hui, les camions interviennent dans 14 secteurs pour collecter les déchets durant la nuit et 4 secteurs durant le jour. "Nous effectuons aussi une rotation de rattrapage des collectes des déchets ménagers à midi. Rien que dans le quartier populaire Montpensier, nous intervenons 4 fois par jour. Le stationnement des voitures dans les deux sens ne permet pas à nos camions de mener à bien la collecte. C'est un handicap qui nous contraint souvent à abandonner la collecte", explique le responsable qui ajoute que plus de 120 tonnes de déchets sont collectées par jour dans la ville de Blida. Les petites ruelles des quartiers populaires comme celles de Douirette et Benachour, constituent un autre handicap pour les agents du ramassage qui trouvent également des difficultés à y accéder avec le camion. "Le porte-à-porte est la meilleure manière de collecter dans ce genre de quartiers. Pour une rentabilité plus rapide, nous allons acquérir aussi des petits camions d'une tonne pour les utiliser dans ces quartiers", annonce le directeur. En collaboration avec des comités de quartier, comme celui de Hay Ezzitoune, l'entreprise de collecte et de gestion des déchets de Blida se lance dans le tri des déchets. L'opération, qui consiste à collecter le plastique et le carton, a connu des difficultés au début du fait que les bacs des déchets sont souvent volés et exploités par des commerçants, mais grâce à l'intervention des responsables des comités de quartier, elle s'est poursuivie. Les comités de quartier ont désigné un jeune chômeur pour gérer de l'opération de tri des déchets. Soutenu par les transformateurs du plastique et du carton, le jeune chômeur gagne ainsi un salaire. Les responsables de l'Epic ont ciblé aussi les écoles et les CEM pour lancer une campagne de sensibilisation pour expliquer aux écoliers l'importance du tri des déchets dans l'opération de leur collecte. Enfin, il faut savoir que cette Epic a lancé également une opération de nettoyage des cimetières de la commune de Blida. K. F Nom Adresse email