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Bras de fer en Crimée
Les Occidentaux haussent le ton face à une Russie provocatrice
Publié dans Liberté le 03 - 03 - 2014

Jusqu'où Poutine peut-il aller, se demandent les Occidentaux pris de court par sa réaction en Crimée? Le Sénat russe a approuvé, à la surprise générale, après les assurances de Poutine, l'envoi de troupes en Ukraine, alors que Kiev accusait déjà Moscou d'avoir déployé plusieurs milliers d'hommes dans la région ukrainienne de Crimée. Sitôt dit, sitôt fait.
Cette région russophone qui abrite la grande base navale russe dans les mers chaudes, a même proclamé son autonomie sous le drapeau russe. La fièvre indépendantiste s'est propagée sur toutes les provinces russophones de l'Ukraine. L'"invasion" russe dont le scénario rappelle l'occupation de l'Ossétie au plus fort de la crise géorgienne, est intervenue au lendemain d'une conférence de presse de Barack Obama, qui avait mis Moscou en garde sur les coûts de toute intervention militaire en Ukraine. En 2008, la Russie avait mené, pendant la période des Jeux olympiques, une guerre éclair de cinq jours sur la Géorgie qui s'était soldée par la mise en place de deux Etats pro-russes, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, quadrillés par des bases militaires russes. Un tel scénario est-il envisageable aujourd'hui ? L'Alliance atlantique a décidé de se tenir en session ouverte avec la réunion d'urgence des 28 ambassadeurs des pays membres de l'OTAN. Provocations, bombages de torse où occupation territoriale de la part de la Russie ? De nombreuses réactions se sont succédé suite au oui de la Douma (Parlement russe), pour dénoncer le recours à la force par la Russie qui ferait peser des menaces réelles sur l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est lui dit profondément inquiet, appelant au calme et au dialogue, comme d'ailleurs l'ensemble des dirigeants occidentaux. C'est que la Russie de Poutine est un gros morceau et les Occidentaux croisent les doigts pour que la guerre froide ne revienne pas au galop. Ces derniers sont également persuadés que le président russe est lui aussi contre ce retour mais le problème pour eux est qu'ils ne savent pas jusqu'où Poutine veut aller. Certaines souhaitent même que le scénario de son invasion reste circonscrit à la Crimée où il dispose d'un accord qui s'arrête en 2017 mais que l'ancien président ukrainien Ianoukovitch réfugié à Moscou, a prorogé jusqu'aux années 2040, contre des accords de gaz promotionnels et la promesse d'un prêt de 10 MDS.
Cela dit, la perte de l'Ukraine est un échec géopolitique majeur pour Poutine luttant pas à pas contre les révolutions de couleur dans la région pour éviter un rapprochement des ex-pays du bloc soviétique avec l'Europe. Le président russe sait qu'avec la chute de Ianoukovitch à Kiev, il doit faire le deuil de l'entrée de l'Ukraine dans l'alliance eurasiatique voulue par lui : une zone commerciale regroupant des anciens pays de l'Union soviétique, dans laquelle le Kazakhstan et la Biélorussie ont accepté de faire partie. La mise en œuvre du sécessionnisme de l'est et du sud de l'Ukraine permettant de briser l'Ukraine n'est pas encore à l'ordre du jour à Moscou. L'égérie de la révolution orange version 2004, la blonde aux cheveux trissés, l'ex-Premier ministre que Ianoukovitch avait jetée en prison pour affairisme, libérée par la seconde révolution de la place Maïdan, a rendez-vous avec le maître du Kremlin. Candidate à la présidentielle anticipée de mai prochain, elle a des rapports moins tendus avec le voisin russe.
Parmi les chefs d'accusation qui l'avaient conduit en prison, l'accord gazier avec la Russie. Pour des observateurs avertis, Poutine pourrait d'ailleurs n'être qu'en train de jouer avec les nerfs des Occidentaux... Peu après le vote de ses députés, le Kremlin a annoncé que le président russe n'avait pris aucune décision et que l'armée pourrait ne pas intervenir immédiatement...
D. B
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