Un vibrant hommage a été rendu aux combattants de l'Armée de libération nationale, tombés les armes à la main durant une rude bataille qui s'était déroulée les 6 et 7 mars 1956. Nichée dans un djebel, l'agglomération de Besbessa (commune de Dahouara, à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya) a accueilli, jeudi, les autorités civiles et militaires conduites par le wali, qui s'étaient déplacées dans cette région de l'Algérie profonde pour rendre hommage aux glorieux combattants de l'Armée de libération nationale, tombés les armes à la main durant une rude bataille qui s'était déroulée les 6 et 7 mars 1956. La délégation officielle à laquelle se sont joints des moudjahidine et de nombreux citoyens a assisté à la levée des couleurs nationales, observé une minute de silence et suivi l'oraison funèbre prononcée par un imam qui a récité la Fatiha à la mémoire des disparus. Un responsable de l'ONM a retracé cette bataille au cours de laquelle 365 djounoud de l'ALN tombèrent au champ d'honneur, sous un déluge de feu des forces coloniales, qui avaient lancé une vaste opération de ratissage appuyée par 15 avions, 12 hélicoptères, des blindés, l'artillerie et des parachutistes. De lourdes pertes avaient été infligées à la soldatesque française qui avait froidement assassiné huit femmes, huit adolescents et quatre enfants de cette mechta, selon les témoignages d'un septuagénaire. Dans ce sillage, 80 soldats algériens enrôlés par l'armée française, stationnés dans un campement implanté entre Khémissa et Souk Ahras, avaient déserté et rejoint les rangs de l'ALN. Les membres du cortège ont discuté à bâtons rompus avec quelques autochtones qui avaient vécu ce fait d'armes et relatèrent la bravoure et le sacrifice consenti par ces dignes enfants de l'Algérie. Il est à noter qu'une enveloppe de 12,5 millions de dinars allouée par la wilaya avait contribué, en 2012, à un plan d'aménagement du cimetière où reposent les martyrs. En effet, un jet d'eau, un parking pouvant accueillir une centaine de véhicules, des préaux, des espaces couverts et une immense esplanade avaient été réalisés pour perpétuer le devoir de mémoire. H. B Nom Adresse email