En dépit des efforts déployés pour la préservation des parcours, il se trouve que plusieurs infractions sont signalées, d'une manière cyclique, notamment en cette période de l'année où la transhumance bat son plein. Complètement balayés par la désertification, générée par la sécheresse des années 1990, les parcours de la wilaya d'El-Bayadh semblent reprendre du poil de la bête pour devenir, aujourd'hui, un espace d'accueil pour des milliers d'éleveurs, notamment ceux du sud-ouest du pays. Ainsi, pas moins de 220 000 ha de ces parcours, sur les 800 000 ha préservés par le HCDS (haut-commissariat au développement de la steppe), viennent d'être proposés à la location au titre de la campagne de printemps, qui intervient à cette période chaque année. D'après l'évaluation technique établie à cet effet, ces parcours peuvent accueillir jusqu'à 600 000 têtes de cheptel, moyennant une rentrée d'argent dépassant 20 milliards de centimes dans les caisses des APC, en sus des 30% que prennent les services des domaines. Pour la répartition des parcelles de pacage, payées par les éleveurs à hauteur de 1000 DA l'hectare de parcours mis en repos et de 2000 DA l'hectare de plantation fourragère, cette opération se fait en partenariat entre les APC et la direction des domaines, en plus du contrôle et du suivi technique, lesquels échoient aux techniciens du HCDS, une fois l'opération de partage arrivée à terme. Cependant, en dépit de ces efforts déployés pour la préservation des parcours, il se trouve que plusieurs infractions sont signalées, d'une manière cyclique, notamment en cette période de l'année où la transhumance bat son plein. En effet, plusieurs éleveurs trouvent le prétexte de la cherté de l'aliment de bétail, qu'ils conjuguent aussi à l'exiguïté des espaces due à la stratégie de mise en repos des parcours, pour s'adonner à des envahissements tous azimuts, alors que la superficie des parcours à l'échelle de la wilaya d'El-Bayadh dépasse 5 millions d'hectares. D'ailleurs, le bilan des dépassements signalés durant les deux derniers mois avoisine les 200 rapports établis à l'encontre d'éleveurs récalcitrants et d'autres qui ont carrément opté pour des défrichements et des habitats anarchiques. A. M Nom Adresse email