Résultat n Le phénomène de l'avancée du sable est en passe d'être endigué dans la wilaya. Cela, grâce à la mise en branle des programmes du Haut-Commissariat pour le développement de la steppe (HCDS) et la Conservation des forêts à travers les 12 communes de la wilaya. Cette collectivité, qui dispose de 1,3 million d'hectares de terres steppiques, connaît depuis cinq années la mise en œuvre d'une stratégie de protection et de développement des régions concernées qui a touché, pour l'heure, plus de 964 200 ha, dont plus de 266 500 ha sous forme de réserves naturelles qui étaient affectées par l'avancée du sable. La même stratégie a permis de développer le couvert végétal de près de 30 000 autres hectares, répartis à travers 31 périmètres, ont indiqué les responsables des deux entités. Ces opérations, qui ont permis de créer des zones de pacage pour près de 80 000 têtes d'ovins, fourniront, durant la période de transhumance en été, une superficie en mesure d'accueillir plus de 1 million de têtes de ce cheptel des wilayas limitrophes, El-Bayadh, Laghouat et Djelfa. Ce dispositif, piloté par le HCDS et la Conservation des forêts, prévoit des campagnes de reboisement d'espèces sylvicoles dans les zones ensablées, la création de réserves naturelles protégées dont une d'une superficie de 10 000 ha, implantée dans la région de El-Kosni et deux autres à Rechaïga (1000 ha) et El-Faïdja (200 ha). Il prévoit également la réalisation d'une superficie de 110 ha de cultures fourragères, destinées aux éleveurs de la région de Ksar Chellala. Dans ce cadre, 29 projets qui ont un impact sur une population estimée à 214 000 âmes, ont été concrétisés. Ces opérations ont nécessité un montant de 884 millions de dinars sous forme de montage financier dont un apport de 321 millions de dinars du HCDS, selon les mêmes sources. Le fonds national de lutte contre la désertification et de développement de la steppe a alloué, pour sa part, 549 millions de dinars, alors que l'apport des citoyens bénéficiaires est estimé à 14 millions de dinars. Ces projets ont permis d'approvisionner les citoyens ciblés en eau potable des puits d'abreuvement du bétail, ainsi qu'en électricité générée par l'énergie solaire. Ils ont également permis le désenclavement de ces zones et la création de périmètres irrigués pour les cultures fourragères. Ces réserves naturelles protégées et ces périmètres de cultures fourragères constituent un filon financier pour les collectivités locales qui prélèvent 70% des montants de location de ces espaces loués respectivement à raison de 1 000 DA et 2 000 DA. A titre d'exemple, l'ouverture de la réserve protégée de Aïn D'heb au mois de décembre dernier a permis à l'APC de cette localité d'engranger 20 millions de dinars sous forme de prélèvement des montants de loyers d'une superficie de 21 000 ha, de cet espace, à 82 éleveurs. L'opération de développement des réserves naturelles protégées a permis le reboisement de plusieurs espèces de plantes disparues depuis des années de la région, à l'instar de l'alfa, de la luzerne et de l'armoise.