Des gendarmes ainsi que des policiers en compagnie du procureur général se sont présentés dans l'après midi avec un mandat de perquisitions de matériels et de documents. C'est la deuxième perquisition exécutés au niveau du siège de la chaine Al- Atlas TV, suspendue à la diffusion depuis ce matin. « Les gendarmes en compagnie de policiers ainsi que le procureur général ont saisi ce mercredi après midi ce qui restait comme matériels en plus des documents au niveau du siège de la chaine » a déclaré Hichem Bouallech à la « Rédaction WEB de Liberté », Il précisera que Me Khaled Bourayou, l'avocat d'Al-Atlas TV, était sur les lieux. La chaine Al- Atlas TV a été suspendue mercredi matin après avoir fait l'objet de deux perquisitions la veille par la gendarmerie sur ordre du procureur de la république près du tribunal de Sidi M'hamed. La première a eu lieu au niveau du siège vers 16h, à Birkhadem (Alger) et la seconde tard dans la soirée, à Baba Ali, où se trouvent les studios. Ces perquisitions ont suscité l'indignation de tout le personnel de la chaine. Journalistes, employés et responsables, ont observé un sit-in ce mercredi, aux environs de 12h, devant le siège de la chaine, pour dénoncer les « atteintes graves portées à la liberté d'expression, et au droit du peuple algérien à l'information » comme n'a pas cessé de le marteler Hafnaoui Ghoul, directeur de l'information. Ce dernier accuse les autorités « de s'attaquer à la ligne éditorial de la chaine, et de vouloir monopoliser le champ audiovisuel par le biais d'une loi » Par ailleurs, un communiqué a été rendu public dans lequel les journalistes de la chaîne ont appelé à la solidarité et à la mobilisation de la corporation journalistique. Hichem Bouallech, revenant aux perquisitions dont Al Atlas TV a fait l'objet, soutient que « cette action vient de prouver encore une fois l'intention du système à museler toutes les voix qui s'expriment en dehors des chaines de télévisions qui lui est acquise et il passe à la deuxième vitesse pour asphyxier tout le monde ». Le directeur affirme également que les responsables de la chaine avaient déposé une demande d'agrément au niveau de l'ambassade de l'Algérie au Royaume-Uni « mais aucune suite n'a été donnée à la requête ». Et de concéder : « cependant, certains de nos journalistes ont été accrédités par le ministère de l'information et nous avons pu travailler jusque là dans des conditions normale. » a-t-il ajouté en regrettant que « l'avenir de la chaine soit incertain à l'image de l'Algérie ». F.B Nom Adresse email