Selon les services agricoles, la société Bouaarfa Business Trading a procédé dernièrement à l'exportation de 490 tonnes de pomme de terre de variété Spunta d'El-Oued vers la Russie. Cette quantité de tubercules envoyés dans 19 containers a été importée par un opérateur russe. La quantité exportée est une variété cultivée dans les exploitations agricoles sises dans la localité de Trifaoui dans la wilaya d'El-Oued. Cette même variété, Spunta, est également cultivée dans les localités de Hassi-Khelifa, Magrane, Reguiba, Guemmar, Ourmès. Il faut savoir que la production de pomme de terre prévue cette année à El-Oued serait de 20 millions de quintaux, alors qu'en 2013 les services agricoles ont enregistré une production de 12 millions de quintaux dont la valeur était estimée à 138 milliards de dinars. La production d'El-Oued est estimée à plus de 27% de la production nationale qui avoisinait les 30 millions quintaux en 2013. Les estimations de 2014 seraient de 40 millions de quintaux au niveau national. Néanmoins, des producteurs de pomme de terre soulèvent des problèmes de commercialisation. L'abondance du produit a fait d'ailleurs que la pomme de terre est cédée à El-Oued à seulement 8 DA le kg sur site de production. Ce niveau de prix a ouvert la brèche aux spéculateurs et autres intermédiaires pour imposer leur diktat dans les marchés de gros notamment au nord du pays. Rappelons, à cet effet, que des agriculteurs ont manifesté l'année dernière pour demander aux pouvoirs publics de racheter la production en raison de l'absence de chambres froides. Aujourd'hui, cette opération d'exportation de pomme de terre vers la Russie donne aux agriculteurs de nouveaux espoirs. "L'Etat devra entamer des campagnes de publicité dans les pays consommateurs dans l'espoir d'arracher des contrats de vente", a indiqué un producteur. Et d'ajouter : "Le ministère de l'Agriculture devra inviter des opérateurs étrangers à participer à des foires et à des salons de l'agriculture, pour découvrir nos produits agricoles, ce qui contribuera inévitablement au règlement du problème de leur commercialisation." S. Mohamed Nom Adresse email