C'est au niveau de l'hôtel Akfadou de la localité que des praticiens de la santé des wilayas de Bouira, Béjaïa, Bordj Bou-Arréridj, Batna, Médéa, Tizi Ouzou, Boumerdès et Annaba ont été conviés pour prendre part à cette journée de sensibilisation sur ce cancer qui arrive en seconde position des tumeurs qui touchent les femmes en Algérie. Un séminaire régional sur le cancer du col de l'utérus a été organisé samedi par l'EPSP d'Ahnif, en collaboration avec la direction de la santé de la wilaya de Bouira. C'est à l'hôtel Akfadou de la localité que des praticiens de la santé des wilayas de Bouira, Béjaïa, Bordj Bou-Arréridj, Batna, Médéa, Tizi Ouzou, Boumerdès et Annaba ont été conviés pour prendre part à cette journée de sensibilisation sur ce cancer qui arrive en seconde position des tumeurs qui touchent les femmes en Algérie, derrière le cancer du sein, et qui représente 8% du total des types de cancers affectant la femme en Algérie. A ce propos, le premier responsable du secteur de la santé, M. Abdelmalek Boudiaf, avait annoncé, la semaine dernière, qu'une étude sur la possibilité d'utiliser le vaccin contre le cancer du col de l'utérus est en cours au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Lors de l'ouverture des travaux, M. Hamadi Omar, chef de service prévention au niveau de la DSP de Bouira, représentant du DSP, a déploré d'emblée le peu d'engouement pour le dépistage de ce cancer évitable : "Sur plus de 200 000 femmes en âge de procréer, le nombre de frottis effectués dans la wilaya de Bouira est dérisoire et atteint à peine une centaine." Continuant sur sa lancée, le responsable de la DSP remerciera l'EPSP d'Ahnif pour les efforts consentis en matière d'organisation de telles journées. Le docteur Bouzbid Saliha prendra la parole en premier pour faire un état des lieux à travers le monde sur ce cancer, en déterminant les régions les plus touchées en avançant des chiffres et le taux de mortalité inhérent à cette maladie. Seront ensuite développés les facteurs de risque en mettant en exergue que ce sont les infections qui représentent 25% de l'origine de ce cancer. Les praticiens de la santé, les médecins et les sages-femmes assistant aux communications ont ainsi suivi avec attention les recommandations des spécialistes qui se sont relayés à la tribune. Pour le docteur Yassi du CHU de Annaba, seul un diagnostic minutieux peut permettre de déceler cette maladie et la prendre en charge rapidement. A propos des dépistages et des tests s'effectuant dans les centres de cytologie, on apprendra qu'un seul centre opérationnel existe à travers la wilaya de Bouira, il s'agit de celui de l'EPSP d'Ahnif. A ce propos, M. Omar Hamadi, chef de la prévention au niveau de la DSP, prendra la parole pour dire qu'en réalité il en existe deux, dont un non opérationnel depuis le départ du médecin spécialisé affecté à ce centre : "Il y a aussi le centre de Lakhdaria qui est ouvert, même si nous attendons toujours l'affectation d'un autre médecin.'' En attendant cette affectation, le centre de cytologie de l'EPSP d'Ahnif tourne à plein régime, et c'est une moyenne de 500 frottis par trimestre qui sont examinés par cet unique centre. L'affectation de médecins spécialisés et praticiens ayant subi une formation dans le domaine est un souhait pour permettre d'effectuer les analyses des prélèvements. On apprendra, par ailleurs, que le programme national de dépistage du cancer du col de l'utérus a connu un début timide au cours des années 70, avant d'être lancé officiellement en 2001. En première phase, il a été procédé à l'ouverture de 76 unités de cytologie, et en 2011, une extension a touché toutes les wilayas de l'Algérie, avec 150 unités implantées, sauf pour Tindouf. Il a été mis en exergue que le cancer du col de l'utérus demeure un tabou dans certains milieux, mais pour le secteur de la santé, il s'agit là d'une maladie "évitable", et qui concerne la prévention de la fille et de la femme algérienne. H. B Nom Adresse email