Le marché en question se trouve à l'entrée de la ville de Sour El-Ghozlane, difficile de ne pas s'en rendre compte car des centaines de véhicules, immatriculés dans toutes les wilayas du pays, sont garés à l'intérieur, et une foule compacte s'agglutine auprès des automobiles stationnées dans cette enceinte. Depuis quelques mois, on assiste à un désintéressement dans de nombreux marchés de véhicules à travers le territoire national, et plus particulièrement au nord du pays. Les marchés de voitures de Tidjelabine, Sétif, Sidi Aïssa et bien d'autres encore connaissent une baisse sensible de fréquentation, et pour cause, un homme d'affaires a réussi depuis peu à se faire connaître, et surtout se faire un nom. Il s'agit de Salah Moulay, un homme encore inconnu il y a de cela une année, et qui est sorti de l'anonymat d'une façon fracassante. Il achète des véhicules neufs ou d'occasion à prix coûtant, pour les revendre peu après avec des remises jusque-là jamais pratiquées auprès des concessionnaires. Le marché en question se trouve à l'entrée de la ville de Sour El-Ghozlane, difficile de ne pas s'en rendre compte car des centaines de véhicules, immatriculés dans toutes les wilayas du pays, sont garés à l'intérieur, et une foule compacte s'agglutine auprès des automobiles stationnées dans cette enceinte. Pour le coup, le Salon de l'automobile passerait pour un non-évènement au vu des luxueuses voitures qu'on voit très rarement si ce n'est dans les ambassades étrangères : Lamborghini, Ferrari, Porsche, Hummer, Jaguar, etc. Des marques qui font rêver et qui se trouvent là à des prix défiant toute concurrence. Des pièces de collection traînent également en ces lieux, à l'image de ces tractions-avant de la marque aux chevrons et autres véhicules d'avant-guerre. Il y en a aussi pour toutes les bourses, et les marques françaises sont aussi de la partie avec des remises inimaginables. "J'ai acheté un Duster neuf pour 1 million de dinars, alors qu'auprès du représentant de cette marque, les prix affichés sont de plus de 1 200 000 DA, soit 20 millions de centimes d'économisés" nous révèlera un confrère qui avait, quelques jours auparavant, cédé sa Faw chinoise de 2007 à un très bon prix. Beaucoup de curieux ont essayés de joindre cet homme d'affaires pour en savoir un peu plus sur ces transactions mystérieuses, mais le secret est bien gardé. Du coup, en l'absence d'explications rationnelles, cette énigme a été rapidement alimentée par certaines rumeurs colportées ici et là comme étant du blanchiment d'argent. Mais là encore, aucune preuve n'a été apportée. Les transactions se font dans la légalité et M. Moulay s'est offert une armada d'avocats et de juristes qui veillent au grain à ses intérêts. Lors de la vente du véhicule, son propriétaire se verra remettre un bon portant la mention en arabe "El Waâd Essadeq", et au bout de 45 jours, la somme lui est reversée dans son intégralité. En près de deux mois, l'investisseur fait fructifier l'argent de plusieurs vendeurs de véhicules, ce qui lui permet d'investir dans d'autres secteurs et de se permettre par la suite la revente des véhicules achetés deux mois auparavant avec une ristourne assez conséquente. L'investissement dans lequel il active demeure secret, même si plusieurs mauvaises langues y sont allées de commentaires assez salés, il demeure que les services de sécurité qui ont mené une enquête de longue haleine n'ont rien trouvé. La direction du commerce de Bouira a bien mené des investigations en "fouinant" dans toutes ses transactions mais l'homme d'affaires semble irréprochable. D'ailleurs, il y a de cela trois semaines, un inspecteur principal au niveau des Impôts de la ville de Bouira avait été appréhendé alors qu'il tentait d'extorquer une somme faramineuse à M. Moulay. L'homme d'affaires n'ayant rien à se reprocher, avisera la police qui appréhendera l'indélicat fonctionnaire en flagrant délit. Ce dernier a écopé d'une peine de 3 ans de prison ferme pour avoir tenté d'extorquer 4 milliards. Les transactions immobilières sont aussi un créneau porteur pour cet homme d'affaires, et beaucoup de biens immobiliers transitent par son business. Curiosité pour certains, jalousie pour d'autres, ce commerce florissant à tout de même fait des heureux en plus des acheteurs et revendeurs. Les jeunes de Sour El-Ghozlane sont tous occupés, certains devenant gardiens de parking, d'autres mécaniciens, électriciens auto, tôliers examinant l'état des véhicules entrant dans cet antre commercial d'un genre assez particulier. Aux dernières rumeurs, ce serait près de 1 000 jeunes chômeurs qui auraient été recrutés. Une aubaine sans précédent pour la région. H. B Nom Adresse email