Rappelant que le Sahara occidental est sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963, le secrétaire général de l'ONU a mis l'accent sur le fait qu'il s'agit d'un problème de décolonisation et que les efforts de l'ONU "restent d'une forte importance jusqu'à ce que le statut final du Sahara occidental soit défini". Dans les observations et recommandations primordiales que le patron des Nations unies a formulées dans son nouveau rapport sur le dossier du Sahara occidental qu'il présentera le 17 avril au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a notamment insisté sur le fait que le dossier du Sahara occidental est un problème de décolonisation et que les efforts de l'ONU "restent d'une forte importance jusqu'à ce que le statut final du Sahara occidental soit défini". "Compte tenu de l'inscription du Sahara occidental sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963, les efforts de l'ONU, à travers le travail de mon envoyé personnel (Christopher Ross), de mon représentant spécial (Wolfgang Weisbrod-Weber) et de la Minurso, restent d'une forte importance jusqu'à ce que le statut final du Sahara occidental soit défini", a souligné Ban Ki-moon dans son rapport. Quant à la nouvelle approche prônée, depuis début 2013, par Christopher Ross, dans le cadre du processus de négociations basé sur des consultations bilatérales et des navettes diplomatiques, le secrétaire général de l'ONU a avancé que des discussions auront lieu avec le Conseil de sécurité en octobre 2014, permettant de procéder à une première évaluation afin de savoir si cette nouvelle approche aura été "fructueuse" ou pas. Poursuivant dans le même ordre d'idées, il a invité les deux parties au conflit "à reconnaître la nécessité de faire des progrès urgents et à s'engager sérieusement sur les deux questions fondamentales définies par les orientations du Conseil de sécurité". Tout en appelant la communauté internationale à apporter son soutien à cette démarche, Ban Ki-moon a souligné que ces deux questions fondamentales portent sur "le contenu d'une solution politique et la forme de l'autodétermination, pour la question sahraouie". Le SG de l'ONU a mis le Conseil de sécurité devant ses responsabilités en indiquant que, dans le cas où, en dépit de toutes ces démarches, aucun progrès n'aurait été réalisé avant avril 2015, "le temps sera alors venu pour engager les membres du Conseil de sécurité à procéder à une révision totale du cadre du processus des négociations qu'il avait fourni en avril 2007au Front Polisario et au Maroc". Se penchant sur la question des droits de l'homme du peuple sahraoui, en citant les multiples cas de violations de ces droits par le Maroc, il a appelé les autorités marocaines à mettre en œuvre des mesures et des dispositifs qu'elles se sont engagées à mettre en place pour le respect des droits de l'homme des Sahraouis. Ban Ki-moon a précisé que l'objectif final demeure, néanmoins, la nécessité d'une "surveillance durable, indépendante et impartiale des droits de l'homme au Sahara occidental". Accordant une importance particulière à la question des ressources naturelles du Sahara occidental, dont l'exploitation illégale par le Maroc et les sociétés étrangères contractantes suscite une grande préoccupation du Front Polisario, le SG de l'ONU a affirmé qu'il était "opportun de faire appel à tous les acteurs concernés pour reconnaître le principe en vertu duquel les intérêts des populations des territoires non autonomes sont primordiaux", et ce, en application de l'article 73 du chapitre XI de la Charte des Nations unies. En outre, Ban Ki-moon a fait part de la volonté de l'Union africaine (UA) de contribuer au processus de règlement de la question sahraouie et a rappelé, dans ce sillage, le "rôle important" que l'ex-Organisation de l'unité africaine (OUA) avait joué dans les premières phases de la recherche d'un plan de règlement pour le Sahara occidental. Le patron de l'ONU a toutefois noté que le Maroc manifeste constamment une "forte opposition" à une participation de l'UA dans le règlement du problème sahraoui. Ceci étant, l'organe exécutif de l'ONU tiendra jeudi prochain une réunion de consultation informelle sur le Sahara occidental, qui sera marquée par l'intervention de Christopher Ross et de Wolfgang Weisbrod-Weber, et ce, avant de se prononcer sur un projet de résolution vers la fin du mois en cours. M T Nom Adresse email