Nombre de lecteurs ont répondu à l'appel de Liberté. Ils se sont adonnés à un exercice guère facile : livrer à l'opinion publique ce qu'ils attendent du futur président de la République au plan économique. En grande partie, leurs observations s'avèrent pertinentes. Celles qui le sont moins ont l'avantage de faire partager au grand public leurs préoccupations. Dénominateur commun de ces écrits : changer le mode de gouvernance du pays sans lequel l'Algérie va droit au mur. Un Parlement plus efficace, une justice plus indépendante, une nouvelle Constitution qui réponde mieux aux aspirations du peuple, un climat des affaires très attractif, une réelle politique de promotion de l'entreprise productive, autant de mesures que devrait mettre en œuvre le président de la République dès son investiture. Le profil du futur président de la République se dessine : pour ces lecteurs qui représentent cette majorité anonyme du peuple algérien, le chef de l'Etat doit être avant tout honnête et compétent. Avoir en plus un trait indispensable à la réussite de son mandat : être à l'écoute de la rue. Un ingrédient qui a manqué au cours des cinq dernières années de gestion du pays. D'autres contributions nous ont rappelé que le chef de l'Etat doit être à la page : suivre le progrès scientifique, promouvoir l'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication, encourager la recherche scientifique ainsi qu'un enseignement universitaire de qualité. Plusieurs regrettent l'absence de débat sur les questions économiques au cours de la campagne présidentielle. Un expert, lui, pointe du doigt l'apport de l'intelligence économique à la lutte contre le chômage dans le pays. Un cadre d'entreprise voit dans la réindustrialisation du pays la solution aux problèmes d'emploi en Algérie, voire de maintes difficultés socioéconomiques du pays. Nous retenons, également, un cri émouvant d'un jeune Algérien. Il aspire à ce que la transparence règne dans le pays, que les promesses en matière d'attribution de logements soient tenues. Autre dénominateur commun : l'amour du pays. En fait, ces contributions ont brisé le mur de l'indifférence à l'égard du devenir du pays. Une attitude encouragée par la mauvaise gouvernance. Ils tiennent à exercer leur devoir de citoyen, à dire qu'ils sont partie prenante des solutions, à afficher leurs ambitions pour le pays. Ces écrits esquissent tout un programme pour améliorer le mode de gouvernance de l'Algérie, les conditions de vie des citoyens. De ce fait, nous tenons à remercier nos lecteurs et à leur dire bravo. Nom Adresse email