La délégation de la Confédération africaine de football (CAF) chargée de l'inspection et de l'évaluation des infrastructures sportives, hospitalières et hôtelières, dans le cadre de la candidature de l'Algérie à l'organisation de la CAN-2019, sera à Alger au début du mois de mai prochain. Pendant son séjour, la délégation de la CAF se rendra dans les stades en construction à cet effet, à savoir Douéra et Baraki, Tizi Ouzou, Oran, ainsi que celui du 5-Juillet qui sera complètement rénové. La délégation aura également à son menu des entretiens avec des responsables de la FAF et du MJS. Récemment, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a affirmé que l'Algérie sera prête à accueillir la CAN-2019 et même la CAN-2017 dans le cas où la Libye venait à se désister en raison de la situation générale dans ce pays. Cependant, en Algérie, le retard immense accusé dans la réalisation des stades commence à inquiéter. Hormis le nouveau stade d'Oran, les autres enceintes sportives souffrent d'un retard crucial dû à des lenteurs administratives et à une bureaucratie qui a la peau dure. Du reste, des voix s'élèvent déjà pour mettre en place une commission indépendante pour préparer la CAN-2019 et éventuellement la CAN-2017. En tout cas, les responsables algériens auront du pain sur la planche pour convaincre les membres de la délégation de la CAF de la solidité du dossier de notre pays avec des chantiers de stades à peine sortis de terre. Des projets interminables au moment où, pour la CAN-2010, l'Angola avait mis 24 mois pour construire les quatre nouveaux stades qui ont abrité la compétition. Dans l'une de ses précédentes éditions, le supplément économique de Liberté avait révélé que le chantier du stade de 40 000 places de Douéra n'était réalisé qu'à 10%. Ce projet vient juste d'entamer l'étape des fondations. Du côté de Baraki, on commence à peine à voir le stade sortir de terre, après deux ans et demi de travaux. À Tizi Ouzou, le projet d'un nouveau stade piétine. Le nouveau complexe sportif de 50 000 places est en phase de battre tous les records dans les retards. Le taux d'avancement du stade est actuellement de 32%, alors que le nouveau stade olympique d'Oran, confié à une entreprise chinoise, enregistre un taux d'avancement des travaux estimé à plus de 55%. À Sétif, la situation est pire. Le projet de réalisation d'un complexe sportif de 50 000 places couvertes, octroyé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de sa visite dans la wilaya en juin 2007, n'a toujours pas vu le jour. Le projet du nouveau complexe est encore à la phase de maquette. "Le problème en Algérie, c'est que plusieurs autorités sont impliquées dans la réalisation des projets. Cela donne lieu à des blocages et lenteurs multiples. Il est temps de débureaucratiser le secteur afin de desserrer l'étau sur les infrastructures sportives", dira un responsable d'un club algérien. La Côte d'Ivoire, la Guinée, le Cameroun, la RD Congo et la Zambie sont également candidates. La CAN-2015 aura lieu l'hiver prochain au Maroc. S. L Nom Adresse email