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Le chant des cigognes 24e partie
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2014

Résumé : Nous suivons le guide et le reste de l'équipe pour visiter quelques vestiges anciens, et des galeries d'art. Djamil me fait rappeler que nous devions rendre visite à cette Zéliha Badrekhan. Cette dernière habitait un ancien quartier ottoman. Un taxi nous déposera juste devant son portail.
Nous retraversons la ville, avant de prendre le chemin du port. Je ne pus qu'admirer encore ces vestiges du passé, qui défiant le temps, nous rappellent que des hommes avaient vécu dans ces contrées des siècles plus tôt. Chaque période parlait pour elle-même, nous permettant ainsi de retrouver les traces millénaires d'une ville aussi ancienne que l'histoire. La Turquie, un pont reliant l'Orient à l'Occident n'avait jamais cessé de fasciner ses visiteurs.
Les crissements des pneus mettent fin à mes méditations. Le taxi venait de s'arrêter devant une villa entourée d'un petit jardin très coquet.
- Tu parles de bourgeoisie, me dit Djamil tout en payant la course, je crois que cette femme n'est pas pauvre non plus.
Je hausse les épaules :
- Mais cela va de soi... Cette Zeliha Badrekhan porte un nom princier. C'est aussi, selon M. Azmi, une cousine de notre grand mère.
Tu devines la suite.
Djamil appuie sur le carillon et nous entendons des aboiements de chiens.
- J'espère que nous n'allons pas être dévorés par ces klebs. Cette vieille cousine doit vivre en solitaire, si je comprends bien.
- Sûrement...
Je ne pus poursuivre ma phrase car la porte s'ouvrit sur une femme âgée, mais encore très élégante et très sûr d'elle :
- Merhaba, lance Djamil sur un ton hésitant, nous, nous sommes les petits enfants de Ziya Hikmet Pacha...
La femme nous regarde un moment, puis un sourire se dessine sur ses lèvres :
- Merhaba.... Asslama ... Ah ! si je m'y attendais... Comment...
Djamil lève une main.
- Nous allons tout vous raconter. Je constate que vous parlez le français et même notre dialecte algérois.
- Bien sûr. J'ai été élevée en Algérie.
Elle s'écarte et nous fait signe d'entrer :
- Soyez les bienvenus mes enfants. Quelle agréable surprise !
Nous sommes introduits dans une maison assez spacieuse, mais pas autant que celle de Fatten Alibey. Meublé avec goût, le salon où nous sommes introduits, me fait penser aux décors algérois authentiques.
- Oh ! quelle magnifique pièce, m'écriais-je.
-Vous trouvez jeune fille... ? J'ai toujours aimé l'Algérie et ses traditions séculaires. Nous avons ramené un peu de notre culture aussi chez vous, mais tout compte fait, cet amalgame de culture ne pouvait qu'engendrer ces décors mauresques et authentiquement méditerranéens.
- Cela fait plaisir de vous entendre parler ainsi d'un pays qui vous a vu naître et grandir.
Nous... Nous sommes venus vous rendre visite car notre curiosité a été piquée à vif par le notaire de notre cousin Fatten Alibey.
Elle se pince les lèvres :
- Que Dieu ait son âme. J'ai assisté à ses obsèques. Et c'est surement Azmi qui vous a parlé de moi.
Djamil qui s'était installé sur un canapé recouvert d'un beau brocart bleu nuit, ébauche un sourire avant de demander :
- Cela vous étonne peut-être ?
- Non... pas du tout. Azmi a toujours voulu rapprocher les êtres, une de ses spécialités.
Elle se gratte le menton et ses yeux d'un vert clair se mettent à briller.
- Il fut un temps où cet homme était amoureux de moi...
Elle se passe une main sur le visage et poursuit :
- Je ne suis pas née avec ces rides. Moi aussi j'ai eu mes vingt ans et ma dose de succès auprès des hommes.
- Je n'en doute pas... Heu... Parlez-nous un peu de notre grand-père. Il paraît qu'il vous rendait visite chaque fois qu'il venait à Istanbul.
La vieille femme sourit. Elle avait cet air de famille qui ne trompait pas sur ses origines. Son élégance aussi dénotait d'un savoir-vivre inné.
Je repense à notre grand-mère. Mama aussi était élégante.
Mais elle affectionnait les tenues traditionnelles. En dehors des tenues européennes qu'elle portait pour accompagner grand-père lors de certaines sorties, Mama préférait les tenues ancestrales.
Par contre, cette Zéliha arborait un tailleur de bonne coupe, et ses bijoux en or massif sont très raffinés. Je jette un coup d'œil aussi à sa canne qui était sculptée dans un bois d'ébène et rehaussée d'un pommeau en argent.
- Mes enfants, vous allez me faire revivre une époque très riche de mon existence, une époque qui a marqué ma vie...
Elle pousse un soupir :
- Vous voulez savoir si votre grand-père et moi étions très proches ?
(À suivre) Y. H.
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