L'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) estime que l'instruction des walis interdisant les commerçants d'exercer leur activité devant leurs locaux doit être appliquée par tous. De par les désagréments que cause l'usage de ces espaces sur les trottoirs pour les citoyens, l'Ugcaa reste favorable à la mise en œuvre d'une telle mesure. Toutefois, elle pose deux conditions. Si les walis veillent au respect de cette décision, ils doivent également, souligne Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Ugcaa, éradiquer de manière définitive les points de vente informels à l'origine d'une concurrence déloyale dont sont victimes ces commerçants. "L'interdiction doit concerner tout le monde", a indiqué M. Boulenouar au cours d'une conférence qu'il a animée hier au siège de l'organisation. Certes, l'exposition des fardeaux d'eau minérale ou d'autres boissons à l'entrée des commerces représente un risque pour la santé des consommateurs, or, les camions transporteurs de ce genre de marchandises commettent la même infraction et doivent être, de ce fait, rappelés à l'ordre eux-aussi. Le porte-parole de l'union demande à ce que des dérogations soient accordées aux gérants de restaurant, par exemple, de pouvoir faire les grillades devant leurs locaux car cela demeure impossible à l'intérieur. Sur un autre registre, l'Ugcaa compte demander une révision des statuts des Chambres de commerce et d'industrie (CCI), afin de définir de façon précise leurs prérogatives. Car, ces structures sont gérées par le personnel administratif et les élus. À ce propos, M. Boulenouar a évoqué les élections des CCI des 48 wilayas qui auront lieu le 10 mai. Il lance, pour cela, un appel à tous les commerçants afin d'adhérer en masse à ces chambres et de choisir les candidats les plus compétents et capables de développer le rôle de ces CCI. La majorité des opérateurs n'ont pas adhéré à ces organes. Pis, les industriels ne détiennent pas des informations indispensables pour l'exercice de leur métier, notamment à l'intérieur du pays. L'Etat est tenu, avoue le conférencier, d'apporter son aide à ces CCI dont certaines souffrent d'un manque de budget les contraignant dans leurs activités, alors que d'autres ne disposent même pas d'un siège au sein des wilayas. Par ailleurs, l'Ugcaa a accueilli favorablement la décision du ministère du Commerce de séparer l'activité de l'exportation de celle de l'importation. "Certains opérateurs indélicats bénéficient des avantages de l'exportation, mais en réalité ne font que de l'importation !" déplore Hadj Tahar Boulenouar. Désormais, commente-t-il, cette mesure apportera plus de transparence dans le commerce extérieur. Il n'a pas caché, en outre, sa satisfaction quant à la décision de construire huit marchés de gros à vocation nationale et régionale d'ici à la fin de l'année 2016, prise par le ministère de tutelle. B. K. Nom Adresse email