Assuré d'être le prochain président de l'Egypte, Abdel Fattah al-Sissi a assuré qu'il ne recevrait pas le Premier ministre israélien en l'absence de "concessions" dans les négociations de paix avec les Palestiniens. Pour rappel, l'Egypte a été le premier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1979, mais les relations entre les deux voisins se sont refroidies durant la parenthèse de la présidence de Mohamed Morsi de l'été 2012 à l'été 2013. Pour Israël, les Frères musulmans étaient un important soutien au Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza. "Il faudrait qu'ils nous satisfassent d'abord avec quelque chose pour les Palestiniens", a rétorqué le maréchal Sissi mardi en réponse à une question d'un journaliste de la Télévision égyptienne qui lui demandait s'il recevrait le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu une fois élu président, ou s'il lui rendrait visite. L'homme fort du plus peuplé des pays arabes a suggéré, notamment, qu'Israël devrait d'abord accepter la naissance d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale. Il a toutefois rappelé que l'armée égyptienne avait détruit la plupart des tunnels qui servent à la contrebande à destination de Gaza depuis l'Egypte dans la péninsule du Sinaï, asséchant ainsi une importante source de revenu du Hamas. Abdelfattah al-Sissi s'est néanmoins abstenu de commenter la question d'un journaliste affirmant que le Hamas était "l'ennemi" de l'Egypte. Même si le pouvoir égyptien en place accuse le mouvement palestinien de soutenir les Frères musulmans en Egypte, le maréchal a déclaré: "Je veux dire aux Egyptiens : ne laissez pas la situation et vos sentiments contre le Hamas affecter notre position historique pour la défense de la cause palestinienne". M. T. /Agences Nom Adresse email