Après l'exode rural qu'ont connu les populations de plusieurs mechtas et communes montagneuses de la wilaya de Jijel, les pouvoirs publics se sont engagés, notamment depuis 2011, dans une démarche visant à repeupler les zones désertées durant la décennie noire et sédentariser les habitants des zones rurales. Des initiatives ont été prises par les services concernés, notamment la réhabilitation des chemins communaux, avons-nous appris auprès du directeur des travaux publics. A cet effet, plusieurs travaux ont été entrepris pour désenclaver les communes montagneuses et faciliter le retour des populations à leurs villages d'origine. Le souci principal des populations touchées par l'exode rural est le piteux état des routes qui relient leurs régions au chef-lieu de wilaya. Un nombre important de villageois ne cessent de manifester leur volonté de rejoindre leur village natal. "Nous avons été chassés de nos maisons durant la décennie noire, mais maintenant nous comptons revenir sur nos terres. Pour cela, on doit avoir au moins une route praticable pour nous déplacer aisément et une ligne de transport urbain", indique un habitant du village El-Mersa, situé entre Jijel et les montagnes de Babor. De son côté, le DTP de Jijel, Ibrahim Medjili, nous a fait savoir qu'un nombre important de projets des chemins communaux (CC) sont en cours de réalisation au niveau de plusieurs communes. "En ce qui concerne la réhabilitation des routes montagneuses, nous avons enregistré 21 projets des chemins communaux entre 2010 et 2014, répartis sur un total de 79,5 kilomètres linéaires, quatre projets ont été inscrits durant l'année 2014 pour un total de 38 km", a indiqué le DTP. Ces travaux de réhabilitation des chemins communaux, qui ont atteint un taux d'avancement de 83%, permettront de désenclaver les communes montagneuses et faire sortir de l'isolement pas moins de 275 000 habitants. Selon les informations communiquées par le DTP, plusieurs axes routiers ont été touchés par les travaux de réhabilitation des chemins communaux, à l'instar du CC reliant le village Faza (El-Kennar) au CW 149 sur une distance de 2,4 km, le chemin reliant El-Bellouta Bouasffour (Chekfa) au CW 134 sur une distance de 4,2 km, le chemin reliant la route de l'hôpital de Taher au village Tlata en passant par Leghdir sur une distance de 3,2 km, le chemin reliant mechta Gebra à mechta Merchicha (Kaous) en passant par Sidi Bouaâmrane sur une distance de 3,2 km. Le même responsable nous a fait savoir que les travaux sont en voie d'achèvement. Sur un autre volet, certaines mechtas ont déjà commencé à recevoir les habitants qui ont fui leurs maisons durant la période du terrorisme. Même si les séquelles de la décennie noire sont encore visibles au niveau d'un nombre important de villages, les habitants ont toujours exprimé leur volonté de rejoindre leurs terres. Tel est le cas dans la commune d'Erraguène, notamment après le lancement des travaux de réhabilitation des chemins de wilaya 137 et 137 B sur une distance de 30 km. Cette région, caractérisée par un relief montagneux difficile et fascinant à la fois, suscite un grand intérêt pour le tourisme de montagne et aussi la relance du secteur économique à travers le développement de l'agriculture. Cette opération contribuera fortement à la revalorisation des richesses que peuvent offrir les zones rurales, à l'instar de l'oléiculture, l'apiculture, l'élevage de bovin. M. S Nom Adresse email