S'il y a lieu de relever un projet réalisable sur lequel s'est engagé, hier en Conseil des ministres, le président Bouteflika, c'est indubitablement celui du nouveau découpage territorial qu'il avait promis lors de sa campagne électorale. Selon le communiqué publié à l'issue du conseil, Bouteflika a instruit le gouvernement à mettre en route le projet du nouveau découpage territorial et avec une précision : "La priorité, les premières années, sera donnée aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux." Pourquoi ? Selon Bouteflika, dans ces régions vastes du pays, "le facteur des distances rend urgent un rapprochement de l'administration territoriale de ses administrés". Un argument, somme toute, logique. Néanmoins, une telle déclaration dissimule bien des "non-dits". Avec cette "priorité" donnée aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux, la stratégie du chef de l'Etat viserait certainement à apporter des réponses aux préoccupations exprimées par les populations du Sud, en termes d'emploi, de proximité de l'administration. D'ailleurs, c'est l'une des doléances soulevée à l'occasion de la dernière campagne électorale de Bouteflika, menée par procuration par Abdelmalek Sellal, par de nombreux citoyens souffrant le martyre dans cette "wilaya-chaudron". Sur place, faut-il le rappeler, M. Sellal, alors directeur de campagne, s'était même engagé devant les citoyens à promouvoir la daïra de Menéa en wilaya. Un engagement qu'il avait réitéré, par ailleurs, à Boussaâda qui dépend de la wilaya de M'sila. Pour rappel, le nouveau découpage territorial est l'un des vieux projets de Bouteflika, qui remonte à son premier mandat. Mais il a été mis sous le coude pour des raisons à la fois de "sensibilités régionales" et budgétaires, car un tel projet a un coût financier. F. A. Nom Adresse email