Mais dans quelle étrange galère s'est encore fourvoyé le fameux président du Snav qui a vainement essayé de discréditer l'Office du hadj et de la omra ? Dans sa "sortie" au forum du journal Liberté, Bachir Djeribi nous raconte un film déjà vu et entendu sur "Soleil trompeur". Il n'aurait pas pu être moins mélodramatique dans ce forum généralement réservé aux seuls intellectuels. C'est vrai qu'il nous a choqués par sa méconnaissance totale des événements touristiques : les agences de voyages rajoutent de l'argent de leur poche pour permettre aux hadjis de faire le pèlerinage. Rien que ça. On se demande alors pourquoi ces agences tiennent tant à reprendre le quota de l'Office du hadj...? Depuis longtemps, lui et ses drôles de vice-présidents, veulent épater la galerie avec des dizaines d'histoires à dormir debout. Comment expliquer l'égarement de ce syndicat ? Pour Djeribi tout s'explique d'abord par la fuite de ses collaborateurs : le président de l'Est algérien et celui des Oasis et de la Saoura auraient démissionné le laissant seul contre tous. Parmi les figurants étranges, le secrétaire général du Snav aurait eu un accident... et qu'il serait disparu dans la circulation. Pauvre Hamed Kalloum s'il savait, lui qui se porte à merveille et qui vit de ses biens à Adrar... Il a répondu à toutes les questions le brave Bachir Djeribi avec son sourire trompeur et audacieux. Le réalisateur a perdu son âme d'aventurier en voulant draguer un public qui ne se reconnaît plus dans ses sables où les voyages avec les agences de voyages deviennent un cauchemar à chaque étape ou hôtel et dans chaque avion qui prend des retards disproportionnés pour les pauvres pèlerins à La Mecque avant d'êtres enfin sauvés par l'Office du hadj. Les effets visuels sont appuyés lourdement par une lumière sans nuance du soleil brûlant où nulle part pour se cacher et une musique répétitive et monotone d'une guitare à monocorde sur une coque vide d'un syndicaliste au chômage. Ne parlons pas des autres abus, face au vent de sable ou du froid du Hoggar à moins 3° la nuit et qu'il faudrait bien s'accommoder à dormir dehors quand les quelques tristes campings sont fermés pour "réfection" depuis des siècles. Pour créer un suspense ringard le syndicaliste du tourisme a mis des effets spéciaux, hélas, mal faits. Le plus effarant est cette construction narrative façon, "viens par ici que je te montre", par Bachir Djeribi. Les flash-back sur Ghardaïa n'ont rien de chronologiques et ne servent qu'à alterner les tonalités (drame, émotion mais sans aucune action). Pas moins de 20 groupes qu'il a personnellement annulés pour ne pas les mettre en danger à Ghardaïa. Djeribi le sauveur de groupes de touristes fantômes... avec respect pour l'équilibres entre les honorables personnages de la ville sainte de Béni Izguen et de la ville de Ghardaïa, le film devient confus et M. le chargé du syndicat des agences de voyages insiste pour qu'on aille jouer les surhomme survivant à tout ce qui est grossier et barbare, mais on n'est pas des bêtes cher monsieur et vous ne devez pas vous tromper... Mais le film n'est pas bon et on n'aime pas êtres trompés. Surtout quand vous dites : que le client est responsable de la débâcle des agences de voyages. Oui, oui vous avez bien lu. Bachir Djeribi s'est mis dans une scène trop longue, ce qui a permis à ma patience d'exploser et au narrateur de "l'Arrêter enfin". Dans ses vilains tours touristiques où personne n'écoute personne et quand les services deviennent rasants ne valent pas leur pesant même avec de pauvres dinars. B. Dj. est loin d'être réaliste. Heureusement qu'en fin d'année passée, il y avait beaucoup de monde au Tassili. Trop de touristes même, disait-il. À se marcher sur les pieds. Presque 500. Malheureusement, il a fallu beaucoup de mesures d'accompagnement ! F. M. Nom Adresse email