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Critiquant le capitalisme financier anglo-saxon
Le Pr Aktouf suggère le modèle germano-nippon pour l'Algérie
Publié dans Liberté le 18 - 05 - 2014

Critique virulent du capitalisme financier, le professeur Omar Aktouf, professeur titulaire de management à HEC Montréal, a animé hier un débat organisé, à la salle des conférences du complexe olympique Mohamed-Boudiaf (Alger), par le Cercle du commerce et de l'industrie algéro-espagnole en partenariat avec les éditions Arak, à l'occasion de la sortie du livre La Stratégie de l'Autruche. Le professeur Aktouf annonce dans son livre la fin du néolibéralisme. Il dénonce le système et presque tout ce qui est enseigné dans les écoles de gestion. Lorsque 3 milliards d'individus — soit la moitié de la planète — "vivent" avec moins de 3 dollars par jour, que 225 milliardaires possèdent l'équivalent de l'avoir de 2 milliards de personnes, que 51 sociétés figurent parmi les 100 premières "économies" du monde, que l'économie mondiale est à 90% spéculative, que la masse financière (hors actions et obligations) circulant quotidiennement représente 10 fois la valeur des réserves cumulées de toutes les banques centrales du monde... est-on encore loin du non-sens absolu ? Le conférencier évoque les structures voilées de la pensée économique dominante avec ses glissements vers une financiarisation outrancière et son bras armé, le management à l'américaine. Les formations en management à l'américaine, explique-t-il, sont en train de tout usurper sur le terrain de la compréhension, de l'explication et de l'action en termes d'affaires économiques, voire politiques. Il s'agit là d'un glissement de première importance puisqu'il fait passer pour "économique", sinon "politico-économique", un discours qui n'est finalement que financier et managérial, c'est-à-dire axé sur le business et l'argent. M. Aktouf souligne le lien qui existe entre l'économique et la thermodynamique, à travers les transformations de la matière et de l'énergie. Pour lui, "chercher des profits à l'infini est une impossibilité thermodynamique". Partant du constat d'échec des trois révolutions capitalistes (révolution industrielle, automatisation et informatisation), le professeur Aktouf invite les dirigeants de la planète à changer de vision. Faut-il plus d'arguments pour nous convaincre que la philosophie du profit pour lui-même est vouée à l'échec ? "Il faut réinventer la gouvernance et la pensée économique et managériales", a-t-il plaidé, indiquant que "s'acharner à refaire la même chose relève de la folie". Le professeur Aktouf cite, dans ce sens, le FMI, la Banque mondiale et l'OMC qui veulent guérir les maux du néolibéralisme avec plus de néolibéralisme. Le conférencier insiste sur la nécessité de "sortir du raisonnement habituel de l'économique pour comprendre pourquoi l'économie ne marche pas". Le professeur Aktouf indique qu'il y a plusieurs types de capitalisme. Michel Albert distingue deux types de capitalisme. Le premier est anglo-saxon, ses références sont l'individu, le marché, la concurrence, l'ouverture, la consommation, l'endettement. Le second est germano-nippon. C'est un capitalisme organique, soucieux de cohérence sociale et nationale, imbriquant finance et industrie. Ce second modèle est une des pistes que M. Aktouf suggère pour l'Algérie. Pour autant, ce projet n'a de sens que dans le cadre d'une conception de la société. Quelle conception de la société algérienne avons-nous ? Quelle conception avons-nous de l'entreprise ? A priori, comme l'a relevé Mouloud Hédir, l'Algérie n'entre pas dans l'analyse du professeur Aktouf. L'Etat est chez nous omnipotent. "On ne sait pas faire du profit. Beaucoup d'entreprises publiques n'en font pas. Beaucoup d'entreprises privées en font très peu. Mais celles qui en font sont celles qui agissent dans l'importation", a indiqué, pour sa part, M. Lamiri, relevant un consensus concernant la dénonciation de la financiarisation de l'économie. Le professeur constate, par contre, une fissure entre les intellectuels, qui ont retrouvé une certaine convergence d'idée, et l'Etat. "Nous avons un grand problème de sociologie politique", regrette M. Lamiri, évoquant l'absence de vision. Le professeur Lamiri relève aussi un problème d'organisation de l'Etat. Sur le plan politique, le professeur Aktouf milite pour un scrutin proportionnel.
M. R.
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