Grace à sa victoire arrachée vendredi au stade du 20-Août face à l'Olympique de Médéa sur le score de 2 à 1 pour le compte de la 30e et dernière journée du championnat de Ligue 2 professionnelle, le NAHD retrouve enfin l'élite après l'avoir quittée en 2012, à la grande joie de ses nombreux supporters. Un retour en Ligue 1 des plus normaux, eu égard à la riche histoire de ce club formateur qui a donné les meilleurs footballeurs à l'équipe nationale durant les années 70, 80 et 90, et qui continue jusqu'à ce jour à former de grands footballeurs. En 35 années de présence au plus haut niveau du football national, le NAHD est monté dix fois sur le podium en championnat et a remporté une Coupe d'Algérie en 1979. L'équipe a également joué une finale de Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe la même année. Le club des grands quartiers populaires, comme Léveilley, La Glacière, Bachdjarah, Hussein Dey et Lafarge, est connu pour sa politique de formation prônée par des entraîneurs de renom depuis l'indépendance, à l'instar de René Vernier, Reynolds, Ammar Boudissa et Jean Snella. Cette politique fut à l'origine de l'éclosion d'une génération de footballeurs d'exception qui a constitué l'ossature de l'équipe algérienne au Mondial espagnol en 1982, avec les Fergani, Guendouz, Madjer et Merzekane, tous titulaires lors de ce Mondial. La palme spéciale revient incontestablement à Rabah Madjer, qui a eu la chance d'évoluer à l'étranger et qui fit une carrière fabuleuse au FC Porto notamment. Sans oublier Mahmoud Guendouz qui est le joueur algérien qui dispose du temps de jeu le plus important en phase finale de Coupe du monde (540 min). Lors de la saison 2008, le NAHD devient l'un des premiers clubs algériens à transférer un joueur vers un club européen, son défenseur central Rafik Halliche en l'occurrence, recruté par le Benfica Lisbonne, puis prêté à plusieurs équipes, et qui s'apprête à participer à son second Mondial consécutif avec l'équipe nationale au Brésil cet été 2014. Parallèlement, l'école nahdiste a formé une pléiade de talentueux joueurs, comme Zarabi, Guenoun, Bouchefra et bien d'autres. Mais la politique de formation du club a aussi des effets néfastes. Tous les ans, le club, qui ne dispose pas d'un grand budget, est saigné de ses meilleurs éléments. Ifticen refait le coup de 1994 La crise qui a secoué le club ces dernières années a eu raison de lui, puisqu'il est resté trois années dans le purgatoire. Il a fallu la mobilisation de tous ses enfants pour qu'il puisse jouer la carte de l'accession avec des joueurs tout juste moyens, manquant visiblement d'expérience, mais armés d'envie, de détermination et de motivation. Toutefois, l'arrivée, à la 7e journée du championnat, de Younès Ifticen à la barre technique, succédant à Zoheir Djelloul, a complètement chamboulé les données, et ce, en dépit du mauvais démarrage du NAHD en championnat. "A un certain moment, certains ne croyaient plus en cette équipe, malgré cela, j'ai continué à travailler durement avec mes joueurs en leur inculquant l'esprit de solidarité et de la gagne. Dieu soit loué, nos efforts ont été récompensés en fin de saison par cette accession qu'on mérite largement au vu de notre excellent parcours, notamment lors de la phase retour où on avait perdu seulement trois matchs. Je suis fier de mon équipe", confie Ifticen, lui qui avait déjà goûté à l'accession avec le même club en 1994. Cette saison, il a eu sous la main des joueurs inconnus du grand public, à l'instar du gardien de but Mokrani, un jeune qui promet, ainsi que Alali, Kheaf, Guebli, Herida, Boussaid, Aliouane, Brenis, Ladraa, Belakhdar, Bendebka. Seuls deux vétérans, Cherif Abdeslam et Nabil Hemani, figurent dans l'effectif. Le président du club, Mahfoud Ould Zemirli, et son frère s'attellent dès maintenant à préparer le prochain exercice. "On refuse de jouer pour la figuration. Nous sommes le NAHD qui a un passé glorieux et qui peut concurrencer les équipes les plus huppées de la Ligue 1. On promet à nos chers supporters une grande équipe qui fera honneur aux couleurs de notre club. Je peux vous assurer que c'est le grand retour des Sang et Or, il faut compter avec nous dès la prochaine saison", dira le chairman Nahdiste dont le club a achevé son parcours en championnat de Ligue 2 professionnelle à la 2e position, avec 52 points derrière l'USMBA championne de ce groupe avec 55 points. Le Milaha a gagné 14 matchs, fait 11 nuls et perdu 5 rencontres. L'équipe a marqué 29 buts contre 18 encaissés. R. A. Nom Adresse email