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Karim Tabbou dénonce des entraves de l'administration qui visent son parti "Nous refusons que l'UDS soit l'objet d'un marchandage entre le pouvoir et le FFS"
Une année après avoir obtenu un récépissé du ministère de l'Intérieur, l'Union démocratique et sociale (UDS) dont le porte-parole n'est autre que l'ex-premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, peine toujours à organiser son congrès constitutif fixé théoriquement à la fin du mois en cours. Non pas que le dossier n'est pas conforme à la législation ni qu'il ne réponde pas aux critères exigés par la loi, mais parce que le parti est victime de "quelques entraves administratives". Lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège du parti à Alger, Karim Tabbou a dénoncé ces entraves qui visent, selon lui, à "faire échouer le projet". Ainsi, quelques assemblées que le parti devait tenir dans certaines wilayas, comme à Annaba, à Bordj Bou-Arréridj, à Mila, à Béjaïa, ou encore à Bouira, n'ont pas eu lieu, faute d'obtention de l'autorisation nécessaire. Et l'administration locale n'a pas concédé à leur fournir les arguments. "Dans certaines wilayas, on dirait qu'on a changé de pays", a ironisé Karim Tabbou. Même les sollicitations du ministre de l'Intérieur et encore moins celle du président de l'Assemblée n'ont réussi à débloquer la situation. "Revenez après la présidentielle", lui aurait-on dit. "Nous, nous ne savons plus à quel saint nous vouer", fulmine l'ex-responsable du FFS. Mais derrière ces "entraves", Karim Tabbou soupçonne quelques marchandages politiques et quelques arrangements sur le dos de l'UDS. "Nous souhaitons que nos efforts, qui s'inscrivent dans la perspective de la construction démocratique, trouvent une bienveillance auprès des parties chargées de la gestion des dossiers des partis politiques, comme elles l'ont fait à travers des facilités accordées à des partis de création récente. Dans ce cadre, nous réaffirmons notre détermination à prendre nos responsabilités pour la réussite du projet et nous ne voulons pas qu'il soit entravé ni qu'il fasse l'objet de marchandage sous quelque pression que ce soit ni de quelque partie que ce soit", soutient-il dans une déclaration liminaire. Plus explicite, il soupçonne le pouvoir de marchander avec le FFS. "On refuse que le dossier de l'UDS soit l'objet d'un marchandage entre le pouvoir et le FFS (...) S'il y a une volonté chez le pouvoir d'intégrer le FFS et d'autres pôles politiques dans le gouvernement pour cautionner sa démarche, nous refusons que le dossier de l'UDS soit utilisé comme gage de sa bonne volonté", s'insurge Tabbou, en appelant au simple "respect de la loi". Tout en saluant l'initiative de la coordination pour la transition et les libertés démocratiques, Karim Tabbou a indiqué que des contacts avec certains de ses membres ont eu lieu, mais qu'il n'a toujours pas reçu d'invitation pour assister à la conférence de transition prévue le 7 juin prochain. "Nous encourageons toute initiative qui pose le débat sur le changement pacifique, l'exercice politique, la construction d'institutions et toutes les questions de nature à mettre le pays à l'abri des dangers extérieurs", dit-il. Une initiative, au vu des divergences idéologiques, dénote, selon lui, une certaine maturité politique, "un bon présage pour l'Algérie". Interrogé pour savoir s'il a été invité aux consultations prévues en juin prochain, Karim Tabbou n'a pas manqué d'ironiser. "Nous n'avons pas été destinataires des propositions de révision constitutionnelle. Mais nous avons nos propositions. Je n'imaginais pas qu'un jour on arriverait à ce niveau. Le plus grand crime dans ce pays, c'est d'avoir des idées. Mais parce que tu as pris des armes et que tu as été responsable de la tragédie, on t'invite", allusion à l'invitation adressée à l'ancien responsable de l'AIS, Madani Mezrag. K K Nom Adresse email