Même si, en apparence seulement, la violence dans les stades n'a pas trop altéré le bon déroulement de la saison footballistique qui vient de baisser le rideau dans la mesure où le pire a été évité et aucune mort d'homme n'a, fort heureusement, été déplorée, les chiffres avancés tout récemment par le Directeur général de la Sûreté nationale interpellent. Le général-major Abdelghani Hamel a, effet, présenté des chiffres assez inquiétants et démontrant, de la plus édifiante des manières, que le football algérien ne s'est pas encore dissocié de ce dangereux phénomène qu'est la violence dans des enceintes sportives transformées en l'occasion en des arènes sanglantes. "Nous avons enregistré durant la saison sportive pas moins de 142 incidents ayant causé des blessures à 600 personnes, dont 400 policiers. Le bilan de la DGSN des actes de violence dans les enceintes sportives fait état, également de la destruction de 151 véhicules, dont 93 appartenant à la Sûreté nationale, dont les éléments ont arrêté 314 personnes, dont 47 mineurs. Sur ce nombre, 54 personnes ont été présentées devant la justice", regrettera Abdelghani Hamel qui a d'ailleurs qualifié ce triste constat de "déplorable". Le premier responsable de la Sûreté nationale a, d'ailleurs, profité de la cérémonie de remise du prix du fair-play de la DGSN, organisée jeudi à Tipasa pour exhorter les responsables de clubs à "conjuguer les efforts et à privilégier la prévention pour conjurer le spectre de la violence dans nos stades". "Nous devons éliminer les aspects négatifs entravant la pratique saine du sport et bannir la violence de nos stades en s'inspirant des résultats sportifs probants enregistrés cette année", a souligné Abdelghani Hamel. R. B. Nom Adresse email