Selon les premiers éléments de l'enquête, des terroristes algériens faisaient partie du groupe armé qui a perpétré l'attaque dans la nuit de mardi à mercredi contre le domicile des parents du ministre tunisien de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou. Soulignant jeudi sur Mosaïque FM qu'une enquête a été ouverte pour vérifier le sérieux des informations révélées sur l'organisation terroriste sur les réseaux sociaux, qui a revendiqué l'attentat contre le domicile de sa famille, Lotfi Ben Jeddou a dévoilé les noms d'un certain nombre de terroristes impliqués dans l'opération. Il a cité Fathi Hajji, terroriste qui était au Mali, Mourad Gharsalli, qui avait participé à l'opération d'égorgement des soldats au Mont Chaâmbi, ou encore, de l'Algérien Abou Sakhr Chaïb impliqué dans l'assassinat d'Anis Jelassi en décembre 2013. Le ministre de l'Intérieur a également expliqué que, selon les premiers témoignages, l'un des assaillants est de nationalité algérienne et que les services concernés détiennent des informations précises sur le reste des terroristes. La veille, Sofiene Sliti, a dévoilé plus de détails concernant l'attaque terroriste contre le domicile du ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou à Kasserine. Selon Sliti, le groupe terroriste ayant exécuté l'opération se compose de 15 à 20 éléments armés (au lieu de 7 ou 8 comme nous l'avions annoncé dans notre édition de jeudi), dont certains qui ont participé à l'attaque et l'assassinat de 8 soldats de l'Armée nationale en juillet 2013. Ces éléments font partie de la brigade "Okba Ibn Nafaa", retranchée au mont Chaâmbi, et entretiennent des liens étroits avec l'organisation terroriste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis précise qu'il y avait trois groupes de terroristes lors de l'attaque contre le domicile du ministre de l'Intérieur. Les terroristes vêtus d'habits verts se sont faufilés du mont Chaâmbi à travers le mont Saloum proche de la ville de Kasserine. Sofiene Sliti précise que les assaillants avaient fait usage de grenades éclairantes et autres assourdissantes pour préparer le terrain et faire peur aux habitants du quartier. Il a ajouté que les terroristes étaient équipés de mitrailleuses modernes et avaient deux véhicules qu'ils avaient confisqués aux citoyens. Concernant le déroulement de l'attaque, Sofiene Sliti indique qu'un premier groupe avait attaqué les gardes du domicile du ministre de l'Intérieur Ben Jeddou, le deuxième groupe avait pris pour cible une patrouille de la police de la route alors que le dernier groupe était chargé de sécuriser le terrain pour le retrait du groupe. Le porte-parole du tribunal de première instance à Tunis a indiqué que l'un des frères des terroristes ayant participé à l'attaque contre le domicile du ministre de l'Intérieur, avait menacé de kidnapper l'épouse de Ben Jeddou. Cette menace avait été détectée deux mois auparavant par les services de sécurité à Kasserine lors d'une conversation téléphonique entre le terroriste et son frère résidant accusé à son tour de terrorisme. La réaction du Syndicat régional des forces de la Sûreté intérieure à Kairouan ne s'est pas fait attendre. Ce dernier a porté un doigt accusateur sur les trois présidents et particulièrement sur Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante. Le syndicat porte toute la responsabilité sur les trois présidents de l'attaque terroriste qui a eu lieu à Kasserine du fait qu'ils n'ont pas activé la loi de lutte contre le terrorisme. Le membre du syndicat, Ramzi Metjawel, a appelé à une marche de protestation aujourd'hui devant le siège du ministère de l'Intérieur pour sauver la Tunisie du terrorisme. I. O. Nom Adresse email