Le quotidien arabophone El Fadjr était absent, hier, des étals. La Société d'impression d'Alger (SIA) a refusé d'imprimer le journal que dirige Mme Hadda Hazem. Les raisons invoquées sont liées aux dettes cumulées avec la SIA, qui s'élèvent, selon la directrice de la publication, à 5 milliards de centimes. Jointe hier par téléphone en fin de journée, Mme Hazem regrettera que le problème ne soit pas résolu, malgré toutes les assurances du ministre de la Communication et du secrétaire général. Elle a rappelé encore les péripéties de la journée d'hier. Puisque le numéro deux du ministère de la Communication lui a recommandé, dit-elle, de se rapprocher du directeur général de la SIA, M. Mechat. Ce dernier rejette la balle au responsable de l'imprimerie. Peine perdue, puisque le directeur financier de la SIA tiendra, insistera-elle, un autre langage, lui exigeant de verser, rubis sur l'ongle, la totalité du montant de la créance pour imprimer le journal. "Devant cet état de fait, j'ai relancé le contact avec M. Mechat, mais il était injoignable toute l'après-midi", regrettera-elle. Mme Hadda Hazem ne mâchera pas ses mots : "On a le droit de s'interroger sur les dessous de cette fuite en avant des responsables de la SIA. Pourquoi ? Alors qu'il existe un accord signé en septembre dernier avec la direction de la SIA portant sur un calendrier de paiement des créances. Il a été convenu qu' El Fadjr remboursera 50 millions de centimes chaque fin de mois, montant auquel s'ajoute le règlement de la facture mensuelle d'impression. Cependant, cet accord est aujourd'hui violé. Cela relève de la pure hogra contre la femme que je suis. Cette interdiction ne rime à rien d'autre qu'à des considérations politiques. Et j'assume mes positions." Néanmoins, la directrice de la publication ne désespère pas de revoir son journal sur les étals des buralistes. "Aujourd'hui (lundi, ndlr), nous avons travaillé comme d'habitude. Nous allons envoyer ce soir notre journal à l'imprimerie." H. H. Nom Adresse email