Le facile test arménien ayant beaucoup plus servi à mettre en jambes l'effectif après deux semaines de travail de sape au CTN, la sélection nationale entrera ce soir à Genève dans le vif du sujet en affrontant la Roumanie, le sparring-partner idéal pour passer en mode Mondial. Même s'il aura à sa disposition vingt-deux joueurs prêts et que certains d'entre eux ont laissé une bonne impression samedi dernier à Sion, à travers une prestation aboutie face à l'Arménie, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, devrait présenter son équipe-type au coup d'envoi de la rencontre. Car, s'il a bien caché son jeu lors du premier match-test, il sera bien obligé d'aligner ses principales cartes ce soir, celles qui composeront le onze qui défiera la Belgique le 17 juin à Belo Horizonte pour l'entrée en scène des Verts en Coupe du monde. Non seulement le facteur temps presse, mais aussi, et surtout, la nécessité de permettre à ce onze titulaire de bien huiler son jeu, de parfaire ses automatismes, de soigner ses imperfections tactiques et de colmater ses éventuelles brèches, contraint presque Halilhodzic à ne plus trop tergiverser et à éviter toute improvisation qui serait, dès lors, mal venue. Il ne serait, toutefois, guère surprenant de voir le même Halilhodzic tenter de brouiller encore les cartes de ses futurs adversaires en ne dévoilant pas son équipe-type, préférant ainsi titulariser et accorder du temps de jeu aux éléments qui ont peu ou pas joué face à l'Arménie, comme M'bolhi, Mostefa, Ghoulam, Cadamuro, Bougherra, Medjani, Bentaleb, Taïder, Feghouli et autres Soudani et Djabou. Dire, alors, que les essais du coach national continuent et qu'il y a un risque réel d'aller en Coupe du monde sans pour autant savoir, par exemple, qui composera la charnière centrale de la défense, serait cependant vite passer à l'acte. Seule certitude, l'adversaire du soir, la Roumanie, est d'un tout autre calibre que l'Arménie. Bien que non-qualifiée au Mondial brésilien, la sélection de Victor Piturca n'a rendu les armes que lors du barrage Europe, éliminée par la Grèce (3-1 à Athènes, 1-1 à Bucarest). Un test grandeur nature, en somme, pour les Verts. À noter, enfin, que c'est le 7e rendez-vous dans l'histoire des confrontations entre les deux équipes. Le bilan général est quasiment équilibré avec 1 victoire, 1 défaite et 4 nuls (7 buts inscrits et 7 encaissés) pour chaque formation. R. B. Nom Adresse email