L'Iran aura aujourd'hui et demain des discussions sans précédent avec les Etats-Unis à Genève. Une bonne occasion selon Washington pour "accélérer" les négociations sur le dossier nucléaire actuellement en difficulté. Celles avec la Russie se tiendront mercredi et jeudi à Rome. Ce ballet diplomatique est, aux yeux d'observateurs, annonciateur de normalisation entre Washington et Téhéran. Les Etats unis et l'Iran, après des décennies d'hostilité, ont entamé un rapprochement politique après l'élection du président iranien "modéré" Hassan Rohani en juin 2013. Obama et Rohani ont eu un entretien téléphonique en septembre 2013, lors de la session annuelle de l'AG de l'ONU, suivi d'une première rencontre du secrétaire d'Etat John Kerry avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. Mais la défiance restait de mise à cause du fauteur de troubles israélien et de son soutien français. Il reste que c'est la première fois qu'Américains et Iraniens vont mener des discussions bilatérales hors des séances des négociations avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), chargé de la question du nucléaire iranien. Officiellement, ces consultations visent à préparer la prochaine session avec le 5+1, du 16 au 20 juin à Vienne, où les deux parties espèrent débuter la rédaction d'un accord global, a précisé le ministère iranien des AE. En réalité, la réunion de demain à Genève sera consacrée au volumineux dossier bilatéral dont la levée des sanctions américaines étant entendu que l'accord 5+1-Téhéran sera trouvé à Vienne. Cet accord global doit garantir le caractère pacifique du programme nucléaire iranien et la levée de l'ensemble des sanctions internationales imposées à l'Iran, par l'ONU et par les Etats-Unis ainsi que l'Union européenne, avant la date butoir du 20 juillet. Durant ces séries de discussions, l'Iran demandait aux Occidentaux de ne pas céder face aux pressions d'Israël. R. I./Agences Nom Adresse email