Nichée dans un écrin de verdure et ceinturée par des montagnes imposantes, la petite ville brésilienne de Sorocaba est un véritable havre de paix. Dès l'arrivée dans cette ville distante d'un peu plus de 120 km de l'Etat de Sao Paulo, chef-lieu de la localité, c'est l'impression de fraîcheur qui happe les visiteurs. Au milieu de ce massif forestier s'érigent des buildings hétéroclites témoins d'une urbanisation naissante et embellissante. Une touche de douceur, un décor verdoyant qui tranche soudainement avec le brouhaha de Sao Paulo et ses interminables bouchons. C'est là où les Verts ont élu domicile depuis hier au centre d'entraînement dans la perspective de la Coupe du monde qui débute le 12 juin prochain. Les habitants y sont attachants, hospitaliers et prompts à vous servir. Une ville également commerciale où fleurissent les grandes marques de super marchés très prisés par les résidents. Une ville à la fois moderne et campagnarde avec une infrastructure moderne, dont des routes, transport public, transport d'énergie et des plantations à perte de vue. 700 000 habitants y vivent dans la quiétude totale et qui tiennent farouchement à la protection de leur patrimoine et de leur environnement. Pas plus loin que ces dernières 48 heures, une manifestation s'est déroulée du reste pour protester contre une industrialisation qui commence à faire des dégâts en raison des errements, disent-ils, de l'industrie de la métallurgie. Mais rien à voir, nous confie un habitant de Sorocaba, avec les grandes manifestations anti-Coupe du monde qui ont eu lieu la semaine précédente à Sao Polo pour dénoncer les milliards de dollars dépensés pour l'organisation du Mondial alors que les Brésiliens, dans leur grande majorité, vivent encore dans les favelas, des habitations de fortune, ces bidonvilles à la triste réputation mondiale. Fait singulier à Sorocaba, une famille algérienne, native de Biskra, vit ici depuis pas mal d'années déjà, c'est la seule présence algérienne à Sorocaba dans un pays qui compterait moins d'une centaine d'Algériens. Mohamed, l'un des membres de cette famille, présent hier à l'arrivée des Verts, ne cachait pas son enthousiasme : "Nous ne sommes pas nombreux ici au brésil ; moi je vis à Sao Polo ; je travaille dans le commerce ; nous sommes constamment en contact avec notre ambassade d'Algérie au Brésil ; bien sûr, nous serons au stade pour soutenir les Verts, et nous comptons sur les supporters algériens qui vont venir d'Algérie nombreux ; croyez-moi, on va se faire entendre", nous confie-t-il, lui qui ne ménage aucun effort pour faciliter la tâche aux envoyés spéciaux de la presse nationale. S. L. Nom Adresse email