Durant les quelques jours qui nous séparent de l'entrée en lice des Verts en Coupe du monde contre la Belgique, le coach national Vahid Halilhodzic va s'atteler à apporter les derniers réglages à un plan tactique qu'il prépare depuis pas mal de temps déjà. Jusque-là, le technicien bosniaque, selon son propre aveu, a utilisé deux variantes tactiques, à savoir le 4-4-2 et le 4-3-3. La première requiert deux pointes en attaque, à savoir Slimani et Soudani, et la seconde avec une seule pointe épaulée par deux milieux offensifs et véloces, à savoir Djabou et Feghouli. De l'avis des observateurs, la seconde option a le plus séduit et apporté aux Verts une ligne d'attaque explosive et déroutante à l'image de ce qu'a vécu la Roumanie, notamment en seconde période même si, sur le plan comptable, les Verts n'ont marqué qu'un second but et dilapidé des occasions immanquables de corser l'addition. Avec un tel schéma tactique, les Algériens, dixit le coach de la Russie, Fabio Capello, parviennent comme on dit à mettre le feu et à imprimer un rythme de jeu élevé grâce notamment à la rapidité et à la disponibilité de Djabou, Mahrez, Feghouli, Soudani et autres Ghilas et Slimani. Avec Bentaleb et Taïder en relayeurs mais aussi en détonateurs, il est possible, comme nous l'avons clairement constaté contre la Roumanie, de trouver des espaces, donc des solutions par les ailes. Ce sont les plus désarçonnantes dans le football moderne, notamment face à des blocs de jeu de plus en plus compacts. Dans un match fermé, la solution vient généralement d'une balle arrêtée ou d'une accélération fulgurante sur les côtés. C'est du reste ce qu'on appelle le jeu à l'algérienne qui met la vitesse d'exécution au centre d'un plan de jeu efficace ; les Madjer, Belloumi, Assad en connaissent quelque chose. Reste que dans un dispositif tactique pareil, il apparaît clairement que les milieux de terrain doivent jouer pleinement leur rôle de courroie de transmission. Une fluidité incessante doit être assurée. Si pour Bentaleb et Taïder, ce rôle leur va comme un gant, il reste que pour Medjani, la machine grince constamment pour la simple raison que le défenseur valenciennois se cherche encore à ce poste. La maîtrise technique laisse encore à désirer et Halilhodzic serait mieux inspiré d'abandonner cette carte de sentinelle propre à Medjani, dans un schéma tactique en 4-1-2-3, au profit d'un élément plus joueur, plus entreprenant. S. L. Nom Adresse email