Le coup d'envoi de la première édition du Festival de la robe kabyle des Ouadhias dite tijihlit iwadiyen, a été donné mercredi dernier par le P/APW de Tizi Ouzou, M. Hocine Haroun, des élus locaux, des représentants du wali, des P/APC des Ouadhias et d'Ath Yenni et d'un grand public. Cette manifestation, organisée par l'association socioculturelle d'Iwadiyen et l'APC des Ouadhias du 11 au 14 juin a dressé un beau décor au centre culturel de la ville. De nombreuses couturières ainsi que des bijoutiers venus notamment des Ath Yenni et de Bouira ont pris part à ce rendez-vous placé sous le slogan "impulser la réhabilitation des activités artisanales traditionnelles". Dans son allocution d'ouverture, le P/APW dira qu'"il est grand temps de promouvoir tijilhit iwadiyen, connue non seulement en Algérie mais également en Europe. Je profite de cette occasion pour annoncer une aide de cent millions de centimes à l'association culturelle organisatrice de cette édition", ajoutera Hocine Haroun. Intervenant dans cet ordre d'idées, M. Ouerdane Ali, un notable des Ouadhias, a profité de cette occasion pour dire que "M. Akir, le maire des Ouadhias, a pu booster quelque peu la localité avec le lancement de projets tels que le lancement des travaux de l'hôpital, du stade et de la piscine et pourquoi pas une décharge contrôlée." De son côté, M. Ouerd Saïd, président de l'association organisatrice, nous déclarera que "cette première édition est un début pour l'organisation d'une rencontre jumelée de la robe d'Iwadiyen et des bijoux d'Ath Yenni." Pour en savoir plus sur la particularité de cette robe, nous nous sommes rapprochés d'une couturière de l'atelier Tajilhit. "C'est une robe particulière que porte la mariée le jour de son mariage, notamment en tasdira et le septième jour quand elle va à la fontaine", nous répondra notre interlocutrice. "Ce qui fait la différence avec la robe simple c'est que tijilhit est faite d'un seul tissu blanc avec au milieu un devant multicolore avec des zigzags de couleurs blanche, rouge, verte et bleue alors que d'autres modifications lui ont été portées en lui ajoutant le rose et le noir. Elle symbolise la joie. C'est aussi une marque culturelle spécifique à la région", dira notre interlocutrice qui trouve que les couturières font face à la cherté du tissu et aussi à sa rareté. "Nous travaillons avec nos propres moyens. Nous avons introduit une demande d'aide auprès des pouvoirs publics, mais nous n'avons encore rien reçu", conclut-elle. Les organisateurs ont prévu, en plus de ces expositions-ventes de robes kabyles et autres articles artisanaux, des ventes-dédicaces de livres par M. Yanès, M. Harbi, M. Haroun, M. Yaker. Pour le dernier jour, sont programmés un documentaire, un film reportage Arts traditionnels par MM. Yaker et Ford, un défilé de mode par madame Mendjel, un concours de la meilleure robe kabyle tijilhit iwadiyen, une communication féminine animée par Madame Berkoune et madame Bouknana, et enfin un récital poétique par M. Benmouhoub. Au terme de cette manifestation culturelle, des diplômes seront remis aux participants. Ces quatre jours de fête seront aussi clôturés par une réception en l'honneur des exposants et des exposantes. O. Ghilès Nom Adresse email