Une délégation demandera audience au directeur général de l'Entreprise nationale de la promotion immobilière (Enpi) pour lui soumettre une plate-forme de revendications. Une délégation du collectif des souscripteurs au logement promotionnel public (LPP) se rendra, ce mercredi, au siège de l'Enpi (Entreprise nationale de la promotion immobilière) et demandera audience à son directeur général. Les délégués, qui devaient être désignés hier lors d'une réunion, remettront une lettre dans laquelle ils mentionnent toutes leurs revendications. Le premier souci de ces bénéficiaires concerne l'ancrage juridique réservé à cette formule. "Jusqu'à présent, on ne connaît pas l'assise juridique sur laquelle repose ce projet", dira Farouk Amrane, un des membres du collectif. "On nous a parlé d'un décret, mais celui-ci n'a pas encore vu le jour. On a évoqué la loi 11-04 qui intégrera le projet, mais rien n'y fit. C'est le flou total pour le moment. Nous demandons plus d'éclaircissements à cet épineux problème", avoue M. Amrane. L'autre contrainte, et non des moindres, à laquelle sont confrontés ces bénéficiaires a trait au prix, jugé "trop cher", du mètre carré du logement, fixé, rappelons-le, à 80 000 DA. Ce qui porte le prix d'un F3 à 640 millions de centimes, le F4 à 800 millions et le F5 à près d'un milliard. "Nous avons certes un salaire qui nous permet de vivre dignement, mais nous ne sommes pas des riches pour nous offrir un logement à des niveaux de prix pareils", relève ce souscripteur. La raison avancée par la tutelle pour justifier de tels prix est le haut standing dont jouira ce type de logement. "Or nous avons étudié le cahier des charges de l'appartement LPP et celui du LSP, nous n'avons pas trouvé une grande différence. Ces logements sont projetés sur des sites ordinaires à côté de ceux du social et de l'AADL. L'argument mis en exergue pour justifier le prix ne tient donc pas la route", explique-t-il. Pour M. Amrane, il n'est pas normal que le prix du mètre carré soit le même pratiqué dans toutes les wilayas. Pis, le tarif était arrêté à 45 000 DA/m2 avant d'être relevé à 80 000 DA. "Nous revendiquons une révision à la baisse des prix et de les aligner sur ceux en vigueur dans les différentes régions", recommande-t-il. Par ailleurs, le collectif, composé de quelque 15 000 postulants à un LPP, demande aux responsables en charge du dossier de leur accorder un échéancier pour le paiement de la totalité du logement ou de leur attribuer un crédit sans intérêts. Les souscripteurs se plaignent également de la situation de leur projet pour lequel ils ne disposent d'aucune information sur les sites, les affectations, les appartements, le démarrage ou non des chantiers, l'état d'avancement des travaux... "Nous avons payé une tranche de 50 millions de centimes, c'est tout", déplore M. Amrane. Les diverses démarches entreprises auprès du ministère de l'Habitat et de l'Enpi ainsi que la lettre ouverte adressée au Premier ministre se sont avérées vaines, puisqu'à ce jour le collectif n'a obtenu aucune réponse. Le même sort est réservé aussi par le ministère de l'Intérieur à l'agrément de leur association. B. K. Nom Adresse email