Le directeur de la Société de distribution d'électricité et de gaz, Ahmed Draï, a présenté, récemment à l'hôtel Cristal 2 de Béjaïa, le plan d'urgence 2013-2014 d'électricité et le programme d'alimentation en énergie gazière dans la wilaya. Le plan d'urgence d'électricité, entamé il y a une année et qui va s'étaler jusqu'à fin 2014, a été décidé pour faire face à une consommation de plus en plus importante de cette énergie électrique. Le plan d'urgence n°2 prévoit, a assuré Ahmed Draï, "la création de 177 postes transformateurs répartis sur quatre semestres ; le montant mobilisé est de quelque 100 MDA", les premiers postes, 56, sont déjà mis en service, le reste des postes ne devrait pas tarder à être réceptionné, a affirmé le directeur de la SDE. Et quand ils seront réalisés dans leur globalité, "ils mettront fin à coup sûr au problème récurrent de la surcharge que connaît la wilaya de Béjaïa." Le nombre d'oppositions enregistrées dans le cadre de ce plan d'urgence est de huit. Le problème qui se pose avec acuité est l'opposition, dont est l'objet le projet de réhabilitation de la ligne 60 kV Darguina-Béjaïa. "Elle existe depuis l'époque coloniale, elle n'avait jamais posé problème. Maintenant qu'on a décidé de la réhabiliter pour venir suppléer la défection de la ligne qui alimente le chef-lieu de wilaya, celle d'El-Kseur en l'occurrence, une famille vient de s'y opposer et réclamer 13 milliards de centimes", a regretté M. Draï. "On va passer l'été la peur au ventre, car s'il y a une coupure de la ligne de 60 kV d'El-Kseur, ce que nous ne souhaitons pas, cela sera le black-out total. Et les Béjaouis ne comprendraient pas". S'agissant de la centrale électrique d'une puissance de 160 mW devant être implantée à la sortie Est de la commune d'El-Kseur, sur la route menant à Amizour, on n'ignore pour l'heure où en est le projet ; les journalistes ont, bien évidemment, posé la question au directeur de wilaya de l'énergie présent lors de la conférence, mais ce dernier a omis de répondre. Mais de sources proches du dossier, cette centrale électrique, un investissement de quelque 230 millions de dollars, serait finalisée ; la SDE pourrait y recourir en cas de panne ; c'est sans doute le plan B auquel avait fait allusion le directeur lors de la conférence de presse. Autre blocage aux investissements de l'entreprise : le problème de recouvrement des créances. La SDE-Béjaïa a estimé à près de 100 milliards de centimes le montant que détient l'entreprise sur ses clients (les particuliers) en matière d'énergie ; 50 milliards auprès des administrations ; les APC, à elles seules, totalisent quelque 15,7 milliards de centimes. à ces difficultés de recouvrement des créances, la SDE est confrontée aussi aux oppositions systématiques par des tiers au passage de leurs ouvrages électriques et gaziers, à des difficultés d'acquisition de terrains devant servir d'assiette à la construction d'ouvrages électriques et autres infrastructures de base. Le directeur de la SDE a fait état aussi, durant son exposé, des lenteurs rencontrées par ses services pour se faire établir des autorisations auprès des administrations concernées. Et, phénomène nouveau à Béjaïa, l'accès aux compteurs électriques et gaziers est devenu problématique. Il est sans doute lié au phénomène de fraude et de rétrocession, à l'origine des incidents : pertes d'énergie, risques. Ce qui déteint aussi sur la qualité de service. Le directeur de la SDE a déploré aussi l'empiétement sur les couloirs de servitudes mais aussi les agressions d'ouvrages énergétiques. M. O Nom Adresse email