Pour inciter le correcteur à ne pas accélérer la correction, l'office le fait bénéficier d'une contrepartie de 30 DA la copie et d'une journée forfaitaire de 500 DA. C'est hier que le coup d'envoi des corrections de 591 509 copies de l'examen du Brevet d'enseignement moyen, qui s'est déroulé du 9 au 11 juin, a été donné à travers les 64 centres du territoire national. Pas moins de 35 256 fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale dont 35 000 enseignants-correcteurs s'y attellent donc depuis hier. C'est ce que nous avons appris au niveau de l'Office national des examens et concours qui supervise les examens scolaires de fin d'année. Selon M. Benzemrane, le SG de l'Onec, "la correction des copies de cet examen n'a rien à envier à celle de l'épreuve du baccalauréat". Tout a commencé dans les 12 centres de regroupement des copies où sont lancées les opérations d'assemblage et d'anonymat des copies de l'examen par les jurys. Une fois l'anonymat garanti, la deuxième étape, à savoir l'étude et l'enrichissement du corrigé-type proposé par l'office, commence. "Des propositions de réponses que l'office a omis et que le candidat peut donner sont faites par les membres du jury. Et une fois d'éventuelles propositions prises en compte, le corrigé-type amendé sera généralisé à travers les différents centres de correction", nous explique, à son tour, M. Zouaoui. Une simulation a été faite vendredi dernier via une correction commune sur tableau par l'inspecteur pédagogique de chaque matière. "À partir d'aujourd'hui (hier, ndlr) les corrections vont commencer à travers les 64 centres du territoire national." Et c'est donc le même processus que celui du baccalauréat qui est adopté par les différents jurys. Les copies sont anonymes et aucun correcteur ne peut savoir quelle est l'origine de la feuille qu'il évalue. Le SG de l'Onec met l'accent sur l'importance de cette opération que les correcteurs accomplissent consciencieusement et avec abnégation. "Nous avons demandé aux correcteurs de prendre tout leur temps et de travailler lentement pour garantir une bonne concentration", nous confie M. Benzemrane. Et en vue d'y parvenir, explique M. Zouaoui, l'indemnisation ou le paiement des journées de correction des examens se fait par copie et par jour. "La contrepartie copie est fixée à 30 DA pour le BEM et 35 DA pour le bac et 500 DA par jour pour le BEM et 600 DA pour le bac. Et le correcteur a droit à deux jurys de correction constitués de 160 feuilles d'examen chacun." Cette formule encourage les correcteurs à mieux se concentrer et à éviter toute accélération qui pourrait causer des erreurs d'évaluation. Il faut savoir à ce propos que les copies sont corrigées deux fois et quand l'écart entre les deux notes attribuées par deux différents jurys atteint les deux points, une troisième évaluation par un nouveau jury est exigée. Initialement la proclamation des résultats du BEM 2014 était prévue pour le 30 juin, mais il est possible qu'elle se fasse bien avant. MB Nom Adresse email