Près de deux semaines après la fin des épreuves du baccalauréat 2014, une autre étape, des plus délicates et des plus importantes, est lancée. La correction des 569 357 copies débute officiellement, aujourd'hui, à travers les 57 centres. Cette mission, confiée à 139 917 fonctionnaires de l'éducation nationale, entre enseignants et inspecteurs, est subordonnée à une phase primordiale sans laquelle le processus d'évaluation ne peut être enclenché. Il s'agit du compostage des copies d'examen en vue de préserver leur anonymat. Autrement dit, la correction se fait dans l'anonymat le plus total. Le correcteur évalue un candidat dont il ignore tout, y compris sa wilaya de résidence. Le code secret porté sur la copie ne peut le renseigner sur l'identité du postulant dont il a la copie entre les mains. Selon les explications qui nous ont été fournies, hier, par le SG de l'Office national des examens et concours (Onec), les préparatifs de la période des corrections ont débuté le 14 juin au niveau des 9 centres de regroupement des copies du baccalauréat 2014 de toutes les wilayas du pays. "Des jurys de correction ont été constitués. Ils ont procédé au compostage qui se fait par la suppression de l'en-tête des copies portant nom, prénom, filière, numéro d'inscription du candidat... qui sont remplacés par un code secret", explique M. Benzemrane. Cette opération informatisée permet d'éviter toute complaisance puisque même le chef de centre n'a aucun renseignement. "Les copies sont mélangées puis dispatchées à travers les 57 centres de correction." Ce qui veut dire qu'une copie d'un candidat d'Alger pour une épreuve donnée peut atterrir dans un centre de Boumerdès et que celle d'une autre épreuve peut se retrouver à Tizi Ouzou. Après le dispatching, les jurys de correction ont eu à débattre et à enrichir, samedi dernier, le corrigé type. "Le corrigé type peut être modifié par des propositions de réponses faites par les enseignants et les inspecteurs. Si c'est le cas, il est élargi à tous les centres de correction", nous dit le SG de l'Onec. Blacklist et suppression des corrections dont l'écart atteint les 25% Hier, les centres d'examen ont procédé à une simulation de correction d'une dizaine de copies conformément au corrigé type. Et à partir d'aujourd'hui, la phase correction débute officiellement à travers tous les centres. "Chaque jury doit corriger 160 copies qui sont obligatoirement évaluées à deux reprises par deux jurys différents. Si l'écart entre la 1re et la 2e note dépasse 3,5 pour les filières scientifiques et techniques, ou 4 pour les branches littéraires, une troisième correction s'impose. Il faut savoir que, dans ce cas, le correcteur opte pour une note qui se rapproche de la meilleure des deux. Exemple entre un 11 sur 20 et un 14 sur 20, le candidat obtiendra à la 3e correction un 13 sur 20." Selon M. Benzemrane, le jury qui aura comptabilisé plus de 25% d'écart (soit 40 copies sur les 160), ses corrections seront tout bonnement annulées. "Les enseignants correcteurs seront portés sur la blacklist et ne seront plus sollicités pour la correction." Et pour éviter toute erreur, l'office a recommandé aux correcteurs de prendre tout leur temps et de ne pas accélérer l'opération. Une fois les corrections achevées, les copies seront acheminées au centre de regroupement pour la proclamation des résultats. Les délibérations se feront par la commission présidée par un enseignant universitaire. C'est la dernière étape avant l'annonce des résultats prévue le 6 juillet prochain. Nom Adresse email