Amar Saâdani balise la voie pour le 10e congrès du FLN prévu pour le premier trimestre de l'année prochaine. Face à la tentative de ses détracteurs d'imposer le retour vers l'urne pour faire revenir la légitimité perdue à la direction nationale, le SG du FLN n'a pas perdu la main. Malgré la présence de Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et conseiller du Président, la situation n'a pas basculé en faveur du groupe Belayat et des autres contestataires. Bien au contraire, Saâdani aura fini, par la force des choses, à imposer son ordre du jour et à avoir la majorité qui lui permet de conserver son poste jusqu'au 10e congrès, et peut-être même au-delà. Mais le FLN est-il définitivement sorti de la zone de turbulences qu'il connaît ces dernières années ? Rien de moins sûr ! La bataille entre les différents clans qui composent le vieux parti n'est pas près de se terminer. Il y a fort à parier qu'elle est relancée de plus belle. Si Saâdani se considère aujourd'hui à l'abri de tout changement brutal pour avoir été l'un des principaux artisans de la réélection du président Bouteflika à un 4e mandat, il ne faudrait pas perdre de vue que d'autres enjeux risquent de venir demain chambouler les certitudes d'aujourd'hui. Dans le même temps, la recomposition de l'échiquier interne dépendra également des prochaines missions que le président d'honneur du FLN, en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika, confiera à ce parti. Mais pas seulement. Les bouleversements que pourront induire les rapports de force au sein du pouvoir et du système sont à prendre en considération. Le retour de Belkhadem sur le devant de la scène n'est pas fortuit. Se prépare-t-il alors en perspective de la prochaine présidentielle ? C'est une probabilité à ne pas écarter. Le FLN demeure un puissant appareil qui permet de gagner une élection, d'arriver au pouvoir et d'y rester. Saâdani l'a aussi compris. En écartant les ténors et les vieux dinosaures, il veut donner le signal que la volonté de rajeunissement du parti existe bel et bien et qu'il en est le principal initiateur. Par conséquent, il ne pourrait être que le grand bénéficiaire. Mais ses adversaires ne veulent pas se laisser faire quoi qu'ils demeurent incapables de réunir le consensus contre lui. Au-delà de ce qu'on pourrait qualifier de "vie démocratique" du parti, le FLN demeure un enjeu capital pour le système en général et le pouvoir en particulier Nom Adresse email