La plupart des prix des produits agricoles frais, particulièrement les légumes, enregistrent des hausses considérables. àune poignée de jours du mois de Ramadhan, les prix des produits alimentaires ont déjà entamé leur habituelle courbe ascendante, mettant à mal la bourse déjà fort éprouvée du citoyen. Pour s'en rendre compte, il suffit d'un petit tour dans un des marchés de la capitale. Concernant les fruits et les légumes, la tendance est bien affichée. Pour les viandes, comme chaque année, c'est la même partition qui se joue. La viande rouge a, ainsi, gagné un minimum de 150 DA par kilo, passant de 1 200 à presque 1 500 DA (autour de 30% d'augmentation), chez la plupart des bouchers pour le mouton et de 900 à 1 100 pour le bœuf. Le foie de veau a atteint la somme mirobolante de 2 900 DA. La viande de poulet a, pour sa part, grimpé pour la première fois depuis plusieurs semaines pour dépasser le plafond de 300 DA/kg pour s'établir entre 300 et 350 DA cette semaine, alors que les prix oscillaient, il y a quelques jours seulement, entre 230 et 250 DA/kg, soit une augmentation de l'ordre de 25%. Quant à la dinde, il faut dire que son prix était déjà assez élevé, dépassant les 850 DA pour l'escalope. Les pruneaux, très demandés durant le mois de Ramadhan ainsi que les abricots et les raisins secs coûtent chaque année de plus en plus cher, passant de 400 DA l'année dernière à 600 DA, actuellement soit 50% d'augmentation, avec une pointe pour les abricots séchés qui dépassent la barre de 900 DA. Les pommes, les fraises, les raisins valent généralement plus de 250 DA le kilo pour chacun de ces fruits. La pomme de terre, habituellement à des prix allant de 20 à 30 DA, est proposée actuellement à partir de 35 DA et jusqu'à 50 DA pour la meilleure qualité. La salade avoisine les 100 DA et la tomate est vendue entre 60 et 90 DA, selon le lieu et la qualité, au moment où l'oignon demeure assez raisonnable entre 20 et 25 DA/kg. Pour avoir de la carotte, de la betterave ou de la courgette, il faudra débourser entre 60 et 80 DA. Les amateurs d'aubergine devront lâcher entre 90 à 100 DA. Le poivron et le piment sont vendus de 100 à 120 DA. Les haricots verts sont cédés à partir de 120. Les fruits, pourtant disponible en cette période, coûtent toujours cher et voient même leurs prix augmenter à l'approche du Ramadhan. Ainsi, la pastèque, en début de parcours, coûte entre 45 et 60 DA, le melon à partir de 120 DA et les pêches valent de 80 DA à 200 DA, selon la qualité. Pour les abricots, il faut compter 100 DA la qualité inférieure et jusqu'à 150 pour la supérieure. Comment expliquer la flambée des prix à la veille de chaque du mois sacré de Ramadan ? Il faut dire que, souvent, on évoque la loi de l'offre et de la demande et la libéralisation des prix pour expliquer la flambée des prix. En effet, hormis les produits subventionnés et contrôlés par l'Etat, les prix des autres produits sont libres. Or, si les produits sont disponibles sur le marché, il n'y aurait logiquement pas de problème d'offre et par conséquent, les prix n'augmenteront pas. Ce qui n'est pas forcément vrai. Preuve en est, malgré le recours à l'importation de grandes quantités de viandes blanche et rouge, les prix restent toujours figés. Pour le ministère du Commerce, la hausse des prix des denrées alimentaires enregistrée chaque mois de Ramadhan, notamment ceux des produits agricoles frais, résulte particulièrement d'une augmentation sensible de la demande. Le ministre a affirmé que la pénurie de produits alimentaires de large consommation sera liée au stockage massif de ces denrées par les commerçants profitant de cette période pour augmenter les prix, mais aussi au comportement des consommateurs qui ont tendance à s'approvisionner de manière anarchique. Saleh Souilah, secrétaire général de l'UGCAA, estime, pour sa part, que ce sont les commerçants de détail qui orientent les prix. Des hausses allant de 20 à 30% sont constatées sur les marchés de détail par rapport à ceux de marchés de gros, a-t-il estimé. Il ajoute, par ailleurs, que la réapparition des marchés informels, chaque mois de Ramadhan, est de nature à contribuer à la surchauffe de la mercuriale. Nom Adresse email