La flambée des prix des fruits et légumes, expliquent les mandataires, n'est pas due à une pénurie de ces produits agricoles mais à une demande plus forte à la veille du mois sacré. Les prix des fruits et légumes enregistrent à la veille du mois de Ramadhan l'inexorable flambée sur les marchés de gros répartis à travers le pays. La commission nationale des mandataires en fruits et légumes vient d'établir ce constat suite à son suivi quotidien de la situation dans ces espaces commerciaux. Son président, Mohamed Medjber, reconnaît l'existence d'une hausse des tarifs des fruits et légumes. Toutefois, elle ne devrait, selon lui, concerner essentiellement que les premiers jours du mois sacré. Une stabilité des prix est donc attendue dès la deuxième semaine. M. Medjber soutient mordicus que cette hausse n'est pas due à une pénurie de ces produits agricoles ou une quelconque insuffisante offre. Bien au contraire, les produits sont disponibles en quantités suffisantes, mais le problème trouve son origine dans l'augmentation brusque de la demande exprimée par les détaillants à quelques jours du Ramadhan. Pour étayer ses dires, M. Medjber a déclaré, hier au cours d'une conférence de presse, que son organisation a noté la promesse des producteurs et des gérants des chambres froides à garantir l'approvisionnement des 43 marchés de gros de fruits et légumes durant toute la durée du mois sacré. L'épineux problème relevé est qu'il existe une grande différence, allant parfois jusqu'à 100%, entre les prix de gros et ceux de détails. Cet écart est engendré, explique Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), par le manque flagrant de marchés de proximité et de détails dans les communes et les localités. Fruits et légumes : 100 millions de quintaux consommés durant le Ramadhan Le secteur a besoin d'au moins un millier d'infrastructures commerciales qui devraient être implantées à l'échelle nationale. Si ces structures étaient réalisées auparavant, l'on ne devrait pas connaître une telle flambée des prix, estime M. Boulenouar. Mieux, ces unités auraient également contribué à l'absorption, un tant soit peu, du marché informel. Une chose est certaine, "il ne devrait pas y avoir une pénurie des produits agricoles et alimentaires pendant le mois de Ramadhan", affirme le responsable de l'Ugcaa. Pour lui, une baisse sensible est, néanmoins, attendue pour la deuxième semaine du mois de jeûne. Il avoue que les Algériens vont consommer plus de 100 millions de quintaux de fruits et légumes durant le jeûne. En revanche, ils gaspillent entre 5 et 10 millions de quintaux de produits alimentaires annuellement depuis quelques années. Par ailleurs, le ministère du Commerce et ses différents démembrements achèvent aujourd'hui, premier jour du Ramadhan, sa campagne de sensibilisation et de prévention des intoxications alimentaires. Produits alimentaires : gaspillage entre 5 et 10 millions de quintaux/an Placée sous le thème "Ensemble pour prévenir les intoxications alimentaires", cette opération prend fin aujourd'hui après une durée de 10 jours. Cette action d'envergure a pour objectif de sensibiliser le consommateur quant à la date de péremption et aux conditions de conservation et d'utilisation des denrées alimentaires préemballées. Il doit éviter impérativement d'acquérir des denrées alimentaires anonymes, sans étiquetages et/ou vendues sur la voie publique et/ou exposées au soleil. Le consommateur doit être également vigilant quant à la rupture de la chaîne du froid en achetant des denrées alimentaires réfrigérées ou congelées. Les initiateurs de cette action recommandent aussi aux consommateurs de garder certains aliments, comme les viandes et les produits carnés, à l'écart des autres aliments pendant la conservation et la préparation. B. K. Nom Adresse email