Les fruits et légumes seront disponibles en abondance durant le mois Ramadhan. La tendance actuelle des prix sur le marché sera maintenue et connaîtra même une baisse dès la deuxième semaine du Ramadhan. C'est ce qu'ont affirmé, hier, les représentants des commerçants dans un point de presse organisé au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) sur les approvisionnements durant le mois sacré. Dans ce contexte, Mohamed Medjber, président de l'Association des mandataires en fruits et légumes, a expliqué que rien n'incite les commerçants à augmenter les prix des fruits et légumes si le consommateur ne fait pas montre « d'avidité », les premiers jours du Ramadhan. Il a rappelé que les prix sont régulés par l'offre et la demande. « S'il y a une pénurie d'un produit, c'est qu'il est trop demandé, et par conséquent, son prix augmentera de manière vertigineuse », a-t-il précisé. Le mandataire, qui ne nie pas que le mois de Ramadhan est une période propice pour les « pseudo commerçants » de spéculer, donne l'exemple du prix de la courgette qui ne dépasse pas actuellement les 20 DA le kilogramme et qui, selon lui, va dépasser sûrement le cap des 50 DA, voire plus durant les premiers jours du Ramadhan, et ce, à cause d'une hausse de la demande sur ce produit. « Le consommateur doit apprendre à faire des achats avec rationalité. Il ne doit pas se laisser guider par cette angoisse de pénurie. C'est cette mauvaise pratique qui incite les commerçants à verser dans la spéculation », a-t-il soutenu. De son côté, le porte-parole de l'UGCAA, Hadj-Tahar Boulenouar, déclare que la stabilité des prix passe par l'approvisionnement d'abord. Selon lui, chaque secteur doit intervenir à temps pour éviter la pénurie qui engendre la spéculation. Pour lui, « les chambres froides malheureusement ne participent pas dans la grande distribution. Et c'est là, le point culminant de la stabilisation du marché ».