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Bouteflika dit la messe
Publié dans Liberté le 04 - 04 - 2004

Des adieux ? Voilà peut-être un petit mot qui balaie les assurances d’un président et de son clan qui croyaient, il y a quelques semaines, que tout était mis en place pour lui assurer un second mandat.
Il était un président-candidat quasi certain d’être l’homme de sa propre succession, on découvre en lui un prétendant doutant de sa réussite. On le faisait volontiers passer pour vainqueur au premier tour, on le découvre douteux et craintif. Un candidat sur la défensive. Bouteflika, un homme sur le départ ? Un politique à la retraite ? La phrase qu’il a prononcée, hier, à Constantine, est sans doute prémonitoire : “Je suis là peut-être pour vous faire mes adieux ?�, disait-il à l’assistance. Des adieux ? Voilà peut-être un petit mot qui balaie les assurances d’un président et de son clan qui croyaient, il y a quelques semaines, que tout était mis en place pour lui assurer un second mandat. Voilà donc un petit mot qui renseigne sur l’état d’esprit dans lequel baigne aujourd’hui, à cinq jours du scrutin, l’équipe présidentielle. Bouteflika partant, défait, vaincu ?
Nul ne peut pronostiquer l’avenir et encore moins prédire l’issue de cette présidentielle qui ne cesse de nous réserver des surprises. Mais cette campagne électorale aura, en définitive, révélé en Bouteflika un Président vindicatif, un homme versatile, un chef d’État revanchard et un candidat sans projet de société. Vindicatif et revanchard parce qu’il aura fait de son discours celui d’un orateur qui a utilisé les mots les plus blessants, les plus injurieux et les plus offensants à l’encontre de la presse, des journalistes et de ses concurrents. Versatile, parce que, d’un côté, il ne cesse de louer les vertus de l’armée populaire, gardienne de la République, et d’un autre côté, il n’hésite pas à menacer, avec des allusions et des mots à peine voilés, les généraux des pires châtiments. Gare au Tribunal pénal international, laisse-t-il entendre à ces généraux qui refusent de lui donner l’onction suprême ! Versatile, parce, d’une part, il chante la bravoure des soldats de l’ANP— ces sauveurs de la République qui ont su résister aux terroristes —, et, d’autre part, il scelle des pactes électoraux avec les Madani Mezrag, Rabah Kebir, Abassi Madani et El-Hachemi Sahnoun, ces petits et grands chefs des bandes armées islamiques qui ont fait régner la terreur en Algérie au nom de cette république islamique, que lui, Bouteflika, tente de reformater sous l’appellation de “concorde civile�.
Sans projet de société, parce que le seul projet auquel aspire Bouteflika est celui de se reconduire à la tête de l’État algérien. Le projet de société qui consiste à assujettir le peuple à sa soif du pouvoir. La sienne et celle de cette camorra qui l’entoure.
Deux semaines de campagne électorale auront donc suffi aux algériens pour découvrir, enfin, l’homme qui a présidé aux destinées de ce pays pendant cinq ans.
Bouteflika un Président fini ?! Lui, il n’hésite plus à l’envisager. Ses concurrents n’en disent pas moins.
F. A.


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