Le jury a choisi l'orchestre Nedjm Kortoba de Constantine, qui a obtenu le premier prix du festival, suivi de la formation Slam (Société littéraire, artistique et musicale) de Tlemcen, et enfin l'orchestre Gharnata de Tlemcen classé troisième dans cette épreuve musicale. Durant une semaine, du 6 au 12 juillet, le palais de la culture Abdelkrim-Dali de Tlemcen a vécu aux intonations et envolées lyriques du huitième Festival culturel national de la musique hawzi. Puis le rideau est tombé dimanche, lors de la soirée de clôture animée par l'orchestre de Salim Fergani et le chanteur Brahim Hadj Kacem, venu de Lille (France), lequel a subjugué le public très nombreux, et ce, évidemment, à la faveur des veillées culturelles du Ramadhan. Il a chanté les morceaux de son dernier album, sans oublier d'interpréter sa chanson à succès Hanina, écrite par le grand maître du ghernati hadj Larbi Bensari. Finalement, le jury a porté son dévolu sur l'orchestre Nedjm Kortoba de Constantine, qui a obtenu le premier prix du festival avec un chèque de 300 000 dinars remis au chef du groupe par le directeur de la culture Hakim Miloud, suivi de la formation Slam (Société littéraire, artistique et musicale) de Tlemcen gratifiée d'une récompense de 250 000 dinars, et enfin l'orchestre Gharnata de Tlemcen classé troisième dans cette épreuve musicale (200 000 dinars). Au total ce sont treize groupes venus de Nédroma, Constantine, Oran, Alger, Annaba, Blida, en plus de celles de Tlemcen, qui ont participé au festival national. Ce nombre aurait pu être plus important si les organisateurs avaient davantage prospecté à travers d'autres régions, comme l'Oranie et aussi le centre du pays. Plusieurs chanteurs professionnels ont également pris part à ces joutes musicales traditionnelles mettant en évidence le hawzi, qui fait partie intégrante du patrimoine immatériel de la vieille cité des Zianides. Tirant les conclusions de cette manifestation culturelle qui en est à sa huitième édition, le président du jury, Mohamed Hamdi, a déclaré à Liberté que "le niveau artistique de cette année est sensiblement meilleur que celui de l'année précédente, car nous avons beaucoup insisté sur le volet formation au niveau des associations, démarche qui nous a permis de constater des résultats probants lors du déroulement du festival de Tlemcen." Il a ajouté que "pour la première fois, cette manifestation a été décentralisée au niveau de trois chefs-lieux de commune, à savoir Nédroma, Maghnia et Marsa Ben M'hidi, afin de faire profiter les mélomanes d'une partie de la wilaya aux soirées du Ramadhan." Il a aussi salué la participation de l'ensemble tunisien de la ville de Monastir, invité d'honneur, dirigé par le grand chef d'orchestre Mahmoud Frih "qui a fait montre d'une classe incontestable en interprétant des morceaux du malouf traditionnel, mettant en évidence un pan entier du patrimoine tunisien." Evoquant le public, M. Hamdi a déclaré "qu'il a répondu massivement à l'invitation puisque les soirées se sont prolongées jusqu'à 2h30 du matin et les spectateurs en voulaient encore plus." Après avoir marqué sa satisfaction sur le déroulement du festival, le président du jury a indiqué qu'une "réflexion" est engagée pour que les prochaines éditions revêtent une vocation maghrébine, et pourquoi pas internationale par la suite. "Nous œuvrons dans ce sens", a-t-il conclu. Nom Adresse email