Si les Algériens ont passé dans une quiétude mitigée la première semaine du Ramadhan, c'est parce que le sport roi aura pris le dessus sur les comportements inadmissibles de certains énergumènes et autres criminels qui étaient en "hibernation". Après les matches de football disputés par les Fennecs et la joie procurée ainsi qu'au défilé consacré aux Verts lors de leur retour du Brésil, les mauvaises habitudes ont vite repris leurs "droits". Aucune région d'Algérie n'a été épargnée par la violence qui figure, désormais, au "menu" quotidien. En effet, dès l'entame de la seconde quinzaine du mois sacré, des usagers de la route ont fait les frais des bandes de malfaiteurs qui braquent les automobilistes en plein jour. Cela s'est passé à Ouargla, au cœur du Grand-Sud algérien réputé pour son accalmie. C'est le cas d'un citoyen qui a été sollicité par cinq individus pour les transporter du centre-ville vers la commune de Rouissat, à bord de son véhicule de marque Hyundai Accent. Mal lui en a pris, le chauffeur a été agressé par ses clients qui l'ont, par ailleurs, dépossédé, sous la menace de couteaux, de son véhicule avant de prendre la fuite. Les investigations entreprises par les gendarmes ont conduit à l'interpellation des mis en cause le même jour vers 13h et à la saisie d'un véhicule de marque Kia Optima qui a servi dans d'autres agressions. Le même jour, et suite à un différend sur un dû, une rixe a mis aux prises trois membres d'une même famille avec un individu. Rouée de coups par ses antagonistes, la victime, en tentant de fuir, a été heurtée volontairement par un véhicule lui occasionnant des blessures mortelles avant de prendre la fuite. La victime rendra l'âme sur-le-champ. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'Oran, A. H., âgé de 20 ans, avec son père, âgé de 50 ans, et leur cousin, âgé de 26 ans, ont été inculpés pour homicide volontaire avec préméditation dont a été victime A. T., âgé de 21 ans. À Batna, les gendarmes ont découvert le corps sans vie d'un citoyen signalé disparu. Présentant des traces de violence et enveloppée dans un sac en plastique, la victime a été enterrée à Azil-Abdelkader. Les investigations entreprises par les gendarmes enquêteurs ont abouti à l'interpellation de l'auteur présumé du crime et son épouse. Ces derniers ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Présentés devant la justice, les deux mis en cause ainsi que leurs deux cousins ont été inculpés pour meurtre, dissimulation de preuves, détention illégale d'arme à feu et homicide volontaire avec préméditation, dont a été victime un citoyen âgé de 57 ans. Lors de leur exploitation, le premier mis en cause a tiré sur la victime qui s'approchait de son domicile et l'a atteint mortellement au thorax et au visage, pour ensuite transporter son corps dans le coffre de son véhicule de marque Peugeot 505 et l'enterrer à 8 km du lieu du méfait. Le lendemain matin, le corps d'une personne, de sexe masculin, non encore identifié et présentant une blessure à la tête, a été découvert flottant à la surface de l'oued Akarioune (Béjaïa). La dépouille a été déposée à la morgue de l'hôpital de Kherrata et l'enquête est toujours en cours. Rixes mortelles à Alger Suite à un différend de voisinage survenu à Hannencha (Souk-Ahras), une rixe au moyen d'armes blanches (couteaux et bâtons) a mis aux prises les membres de deux familles. Bilan : dix blessés à des degrés divers, dont cinq dans un état grave et transférés vers l'hôpital de Annaba. N'était l'intervention des gendarmes, les antagonistes auraient pu aller loin. Toujours à l'Est, et suite à un différend sur un lieu de pâturage à Aïn Karma (El-Tarf), l'auteur du crime a asséné un coup à sa victime, lui occasionnant des blessures mortelles au cou. Présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Bouhadjar, le mis en cause a été inculpé pour homicide volontaire dont a été victime son voisin. À Alger, où le stationnement devient un véritable casse-tête, un groupe de jeunes a failli endeuiller des familles entières. En effet, suite à un différend survenu dans une aire de stationnement aux Eucalyptus, un groupe de jeunes a violemment agressé avec des armes blanches (bâtons et barres de fer) sept transporteurs de voyageurs, occasionnant des blessures diverses à deux d'entre eux et des dégâts aux sept autobus. Les victimes ont été évacuées vers l'hôpital d'El-Harrach. Les gendarmes ont ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette énième agression qui intervient au cœur du mois du Ramadhan. Les mineurs sont également de la partie ! En effet, un adolescent de 17 ans a été arrêté pour tentative de meurtre dont a été victime un mineur de 16 ans. L'affaire traitée par la brigade de protection de mineurs de Médéa a abouti à l'interpellation du mis en cause. Selon les statistiques quotidiennes et hebdomadaires des services de sécurité, mais aussi des services hospitaliers, au moins 120 victimes sont traitées dans les centres des urgences à travers le territoire national. À ce jour, ce sont plus de 1 500 plaintes et enquêtes qui sont enregistrées au niveau des mêmes services, désormais aguerris au traitement de ce genre d'affaires dans un mois pourtant synonyme de pardon et de piété. F. B. Nom Adresse email