Les blessés affluent vers les UMC aux environs de 17h, créneau horaire propice que choisissent généralement les agresseurs pour s'attaquer aux paisibles passants. La recrudescence des actes de violence, des accidents de la voie publique et l'hospitalisation des malades chroniques connaissent un accroissement particulier durant le mois de Ramadhan, en dépit d'un dispositif sécuritaire et sanitaire mis en place par les différents services de la Sûreté de wilaya et des urgences médicochirurgicales (UMC) du CHU d'Oran. Dans ce contexte, plus de 600 personnes ont été admises aux UMC depuis le début du mois de Ramadhan concernant les malades chroniques. Une moyenne de 20 patients par jour est admise dans les différents services hospitaliers. "Nous avons soigné quelque 400 personnes atteintes de diabète, d'asthme et de cardiopathie depuis vingt jours au niveau des UMC", selon le chargé de communication du CHUO. Contrairement aux années précédentes, les hospitalisations pour intoxications alimentaires ont enregistré 50 cas avérés, et 70 personnes victimes des accidents de la voie publique ont été admises durant cette même période, affirme-t-on. S'agissant des personnes ayant fait l'objet d'agressions physiques à l'arme blanche, une source policière indique que plus de 80 citoyens ont été brutalisés par des malfaiteurs. "La plupart des personnes blessées ont reçu des coups de couteau et autres objets contondants", apprend-on. Les blessés affluent vers les UMC aux environs de 17h, créneau horaire propice que choisissent généralement les agresseurs pour s'attaquer aux paisibles passants. Un grand nombre de ces victimes a été admis au service des urgences médicochirurgicales du centre hospitalier universitaire d'Oran, dont certaines ont nécessité des interventions chirurgicales. Notre source souligne également que d'autres personnes ont été blessées à l'aide d'armes blanches dans des disputes entre voisins et dans les marchés. "Les bagarres pour des raisons superficielles éclatent souvent à l'approche de la rupture du jeûne (et) nous avons constaté dans la majorité des situations que les protagonistes recourent aux armes blanches pour régler leur différend", ajoute-t-on de même source. Par ailleurs, de nombreux malades se sont présentés aux services des urgences pour divers maux, tels que des céphalées, des malaises, des déshydratations, des complications respiratoires et des douleurs abdominales. Les patients admis aux UMC souffraient de maladies chroniques, et leurs cas s'étaient amplifiés à cause de la canicule, et pour certains à cause du jeûne, a expliqué un médecin spécialiste. Les patients hypertendus et ceux souffrant de cardiopathie, les diabétiques et les asthmatiques ont vu leur état de santé s'aggraver à cause de la canicule et de leur opiniâtreté à observer le jeûne. "L'ingestion explosive" de sucreries qui compense un diabète préexistant chez de nombreuses personnes qui sont âgées de 30 ans et plus est à l'origine des cas comateux. "Nous recommandons aux patients d'être attentionnés en période de canicule en buvant beaucoup d'eau après la rupture du jeûne, d'avoir une alimentation équilibrée et de rompre le jeûne en cas de troubles ou de sensation de fatigue grave", assurent des médecins des UMC d'Oran. K. R-I. Nom Adresse email