Retombées - La canicule que connaît ce week-end le nord du pays et qui se poursuit aujourd'hui également, a laissé des traces parmi nombre de jeûneurs. Les urgences médicales des différents hôpitaux, étaient, durant ces deux derniers jours de canicule, les services le plus actifs en raison du nombre de malades qui y ont afflué, notamment ceux souffrant de maladies chroniques. Lors d'une tournée aux urgences de certains hôpitaux d'Alger, nous avons relevé que ces services étaient très sollicités par les cardiopathes et par les personnes ayant des problèmes rénaux. Selon un médecin de garde au CHU Mustapha-Pacha, «le temps caniculaire enregistré ces derniers jours est le premier facteur de risque pour les cardiopathes, car le traitement qu'ils suivent favorise la fluidité de leur sang et la chaleur aidant, le sang devient incontrôlable». La deuxième catégorie de malades qui envahissent les urgences, ce sont ceux qui se plaignent de coliques néphrétiques, «puisque les personnes ayant des calculs dans les reins ne boivent pas assez d'eau durant toute la journée et par rapport à la canicule, le calcaire se bloque plus au niveau des vaisseaux, ce qui explique la douleur atroce ressentie par les patients aux reins», explique ce médecin. Par ailleurs, un autre médecin urgentiste nous a fait part du nombre très élevé d'enfants qui ont jeûné durant cette période de canicule et qui ont été examinés par le personnel médical. Aux urgences médicales de l'hôpital Mohamed-Lamine-Debaghine, les médecins urgentistes que nous avons contactés, nous ont indiqué qu'en «plus des cardiopathes et des personnes ayant des problèmes rénaux, «il y a aussi des patients présentant des problèmes digestifs en raison de l'abus de nourriture ou de mélange de mets de ramadan riches en sucre et graisses». Diabétiques, hypertendus et autres souffrant de cardiopathies sont les malades qui affluent le plus également dans le service des urgences de l'hôpital Zmirli. «Ce sont des patients qui tiennent à observer le jeûne malgré leur maladie. Ils ne respectent pas leur régime alimentaire et décalent souvent le moment de la prise de médicaments», nous a-t-on indiqué. Les victimes d'intoxications alimentaires sont aussi parmi les malades admis dans ce service des urgences. «La majorité de cette catégorie de malades a consommé des aliments de qualité douteuse, vendus dans des endroits impropres. «Le citoyen est devenu insouciant en étant attiré par les prix des produits étalés dans les marchés informels au mépris des conditions d'hygiène», a précisé le médecin de cette structure sanitaire. Même ambiance au sein du service des urgences médicales de l'hôpital Bachir-Mentouri de Kouba et Nafissa-Hamoud (ex-Parnet) à Hussein-Dey, qui ont fait face presque aux mêmes cas d'urgence, à savoir : des cardiopathes, des personnes ayant des problèmes rénaux, des diabétiques, des hypertendus et des patients victimes d'intoxication alimentaire, en sus des accidentés de la route et des agressions ainsi que... de faux malades «qui viennent pour un mal de tête encombrer les urgences déjà débordées en ces journées», nous disent plusieurs médecins de ces hôpitaux.