Cette instance est chargée de recenser les journalistes confirmés, en vue de l'élection de la commission permanente de la carte professionnelle, du Conseil de l'éthique et de la déontologie et de l'Autorité de régulation de la presse écrite. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a procédé, hier, au siège de l'APS, à l'installation de la commission provisoire de mise en œuvre de la carte du journaliste professionnel. L'instance, qui dispose d'une année pour accomplir la mission qui lui est confiée, est composée de treize membres, dont onze journalistes principalement issus des médias publics et deux cadres supérieurs du ministère de tutelle et de celui du Travail et de la Sécurité sociale. D'emblée, comme pour anticiper sur d'éventuelles critiques sur la composante de cette commission, qui ne reflète pas la physionomie de la presse algérienne, le ministre de la Communication a précisé qu'il avait la prérogative de désigner des experts, mais a préféré engager des consultations restreintes avec les gens du métier. "Des journalistes de la presse privée ont été intégrés à la commission, mais un nombre d'entre eux s'est désisté en dernière instance", a-t-il informé. Ce qui a réduit le nombre de personnes qui y siègent de 17 à 13. M. Grine a été interpellé, malgré tout, sur la question de représentativité, dès lors qu'un membre de la commission s'est présenté au nom du SNJ, un syndicat qui n'est pas fédérateur au sein de la corporation. Cette dernière s'organise plutôt massivement dans des sections syndicales affiliées à l'UGTA. À ce propos, le membre du gouvernement a soutenu qu'il s'est concerté avec des journalistes confirmés individuellement et non pas en tant qu'un quelconque organisme. Il a tenu, également, à expliquer que la présente commission ne s'investira que dans une opération strictement technique : celle de recenser les journalistes professionnels en se basant sur deux critères de base. Soit, le contrat de travail liant l'entreprise de presse au salarié affecté à la rédaction et les dispositions des articles 73, 74 et 80 de la loi organique relative à l'information, qui donne une définition claire de la fonction. Il est ainsi établi qu'"est journaliste professionnel (...), toute personne qui se consacre à la recherche, à la collecte, à la sélection, au traitement et/ou à la présentation de l'information auprès ou pour le compte d'une publication périodique ou d'une agence de presse, d'un service de communication audiovisuelle ou d'un moyen d'information électronique, et qui fait de cette activité sa profession régulière et sa principale source de revenu". En d'autres termes, l'intérêt du travail de la commission provisoire de mise en œuvre de la carte du journaliste professionnel réside dans la détermination d'un collège d'électeurs (des journalistes confirmés), qui procéderont à l'élection de la commission permanente éponyme, du Conseil de l'éthique et de la déontologie et de l'Autorité de régulation de la presse écrite, au cours d'une assemblée générale. Et c'est là que se trouvent les véritables enjeux de la démarche entreprise par la tutelle. Les réformes envisagées par le département dirigé par Hamid Grine, visent à assainir une profession gangrenée par des groupes de gens, arrivés au métier par accident et qui le pratiquent sans aucun respect de ses règles élémentaires. Il s'agit aussi de faciliter, "en faisant le tri entre le bon grain et l'ivraie" pour reprendre une expression utilisée hier par le ministre, l'accès à l'information auprès des institutions de l'Etat. Il faudra veiller, néanmoins, à ce que les membres des instances élues, soient des délégués crédibles de la corporation. S . H. La commission est composée des membres dont les noms suivent : Nom Adresse email