Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a procédé hier à l'installation de la «commission provisoire de mise en œuvre de la carte de journaliste professionnel». Au cours d'une cérémonie organisée au siège de l'APS à Alger, il a assuré que la commission aura désormais la charge de recenser le nombre de journalistes qui exercent à travers le territoire national. «La commission vise à séparer le bon grain de l'ivraie» dira le ministre qui souligne que la nouvelle carte permettra aux journalistes d'avoir un libre accès aux sources d'informations conformément aux dispositions du code de l'information en vigueur. L'accès à l'information, estime encore Hamid Grine, permettra au professionnel de la presse de ne plus faire dans la diffamation ou l'injure. Le ministre explique par ailleurs que «la composante finale de cette commission est le résultat d'un travail mené par le ministère avec rigueur, responsabilité et concertation». «La réglementation nous donne autorité pour composer une commission constituée strictement d'experts, mais nous avons préféré associer et responsabiliser les journalistes eux-mêmes», souligne le ministre dans une brève allocution en tenant à rappeler en ce sens que des journalistes de la presse privée ont été intégrés à la commission provisoire, mais un nombre d'entre eux aurait décliné l'offre à la dernière minute du fait de pressions exercées par leurs employeurs, toujours de l'avis du ministre. En tous les cas, même si la composante de la commission ne fait pas l'unanimité au sein de la corporation il n'en demeure pas moins qu'il faut reconnaître au nouveau ministre de la Communication une volonté qui se traduit rapidement sur le terrain par des actions en dépit des insuffisances dues, selon toute vraisemblance, à son manque d'information. Enfin, il est utile de noter que la commission provisoire ayant la charge de délivrer les cartes professionnelles dispose d'une année pour recenser le nombre de journalistes algériens.
