L'humoriste Abdelkader Secteur a présenté, avant-hier à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth) archicomble, une partie de son nouveau spectacle, qu'il commencera à jouer à la rentrée, et qui n'a pas encore de nom. En première partie, le groupe Smoke de Constantine a littéralement enflammé la scène. L'humoriste Abdelkader Secteur a attiré une foule nombreuse à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth), avant-hier lors de la dernière soirée de l'événement "l'After Ftour de l'Onda", qui a organisé trois spectacles, notamment deux concerts (nouvelle scène, hip-hop), les 17 et 18 juillet. Pour le dernier spectacle, l'Onda (Office national des droits d'auteur et droits voisins) a convié le roi de l'improvisation, Abdelkader Secteur, qui a largement séduit les spectateurs, en dévoilant un avant-goût de son nouveau spectacle, qui n'a pas encore de nom. "J'ai rodé mon spectacle au Théâtre du Temple à Paris avec Kader Aoun, mon metteur en scène, et je lui avais proposé un titre, mais il m'a dit qu'il fallait trouver un intitulé en arabe qui se rapproche de sa traduction en français. En septembre, on va lui donner un nom à ce spectacle, j'ai déjà quelques idées", nous a expliqué Abdelkader Secteur. L'humoriste a entamé son show par le thème du Ramadhan, avant de développer d'autres sujets liés notamment à son expérience en France et avec les Français, et les caractéristiques de l'Arabe et de l'Algérien. Le petit aperçu de ce nouveau spectacle est hilarant, et le public y a facilement adhéré. Si aujourd'hui ses spectacles sont écrits, Abdelkader Secteur continue d'improviser, de telle sorte qu'aucun spectacle ne ressemble à un autre. Pour lui, "cela dépend de l'humour et du public. Il y a des moments où je ris sur scène moi aussi, parce que c'est une vanne que je découvre moi-même en même temps que le public, que j'improvise sur le coup". Revenant sur la fin de sa collaboration avec Jamel Debbouze et son équipe, Abdelkader Secteur nous expliquera qu'"à la fin de mon contrat de trois ans avec Jamel Debbouze, on m'a proposé que je signe pour cinq ans. Je n'ai pas dit non parce que je suis reconnaissant à Jamel et à son équipe pour leur aide – ils m'ont beaucoup aidé, j'ai acquis de l'expérience et j'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais – mais j'ai dit que je me suis éloigné de mes enfants, ma fille est née alors que j'étais en France et je ne l'ai pas vu grandir. J'ai leur ai demandé donc de me laisser une année pour rester avec mes enfants, mais que je pouvais assurer quelques spectacles. Eux, ils ont cru que je ne voulais plus travailler avec eux, donc c'est venu de leur part, c'est eux qui ne m'ont pas appelé". L'humoriste continue d'avoir du succès et de travailler ; il entamera d'ailleurs une tournée d'une quarantaine de dates, dans toute la France mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas, de fin septembre à fin décembre. Abdelkader Secteur se produira également les 2, 3 et 4 novembre prochain à l'Institut du monde arabe, et de janvier à mars 2015 au Théâtre du Temple. Smoke met le feu ! Auparavant, en début de soirée, le groupe Smoke de Constantine a offert une excellente prestation, grâce notamment au talent des cinq musiciens qui composent la formation et au charisme (et la voix aussi) du chanteur Walid. Smoke, qui s'illustre dans le rock mais qui est très ouvert sur d'autres styles notamment le blues, fondé en 2009 par les deux guitaristes Skander Bouhrour et Mohamed Aït Kaki, a interprété des titres de son répertoire composé de titres en anglais et en arabe algérien, ainsi que le célèbre I Feel Good de James Brown. Skander Bouhrour nous a signalé que le groupe Smoke s'est beaucoup produit sur scène, entre 2009 et 2011, mais ses membres ont pris un peu de recul... pour mieux revenir. "On a repris dernièrement, et actuellement on axe notre travail sur le rock algérien, on essaie de faire du rock algérien c'est-à-dire des choses du rock occidental avec des paroles en arabe algérien et des rythmes de chez nous", nous a-t-il souligné. Et d'expliquer : "Par exemple, dans la dernière chanson qu'on a enregistrée, intitulée ‘Avendayer Blues', on a introduit des bendirs et aussi des rythmiques de chez nous, chaoui surtout. Les paroles sont en arabe et même la façon de chanter c'est un peu du chaoui." Sur cette algérianisation de leur son, notre interlocuteur nous a fait savoir que sur le plan musical, "l'instrument phare qu'on a introduit c'est bendir et il y a aussi derbouka, mais il y a d'autres instruments qu'on compte utiliser pour d'autres chansons comme zorna". Le cofondateur de cette formation – très influencée par Raïna Raï et T34 – a également estimé que si au départ l'idée était de créer un groupe de rock, "on ne voulait pas être un cliché d'un groupe de rock. On voulait faire quelque chose qui nous représente, de chez nous, de notre identité, et donc on a introduit les ingrédients de la musique algérienne". Pari réussi ! S K Nom Adresse email