L'agression militaire d'Israël contre la population palestinienne s'est poursuivi hier pour le 27e jour consécutif, en s'en prenant à des civils désarmés, dans une école de l'ONU accueillant des réfugiés palestiniens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Le sommet de la barbarie ! Pas moins de 10 Palestiniens ont trouvé la mort, laminés par des bombes que l'aviation israélienne a lâchées sur une école de l'UNRWA (ONU), qui accueille des réfugiés palestiniens à Rafah, d'après les indications fournies par les services de secours. Ce que confirme le porte-parole de l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, Chris Gunness. C'est la troisième école de l'ONU qu'Israël prend pour cible à Gaza, suscitant de nombreuses réactions de condamnations, mais ce crime d'Etat sera passé sous silence encore une fois par la communauté internationale, auprès de laquelle il bénéfice de l'impunité, en prenant pour argent comptant les subterfuges qu'il aura présentés. Israël pourra alors continuer sa sale besogne. Car, à vrai dire, ce énième raid contre les populations civiles est loin d'être une bavure de soldats zélés, ou "un dégât collatéral" comme le prétextait habituellement l'armée d'occupation israélienne, mais il est le témoin d'une politique d'Etat méthodiquement suivie pour terroriser les Palestiniens et leur faire payer le prix fort de leur résistance face au colonialisme abject, pratiqué depuis 1948. Il s'inscrit dans le sillage du bombardement délibéré des mosquées, hôpitaux et marchés et autant de concentrations humaines, en vue d'occasionner le maximum de pertes humaines aux Palestiniens. Autant de crimes qui sont restés sans suite devant le silence complice des Occidentaux, notamment des gouvernements de la France et des Etats-Unis, ayant prouvé leur vassalité à l'égard d'Israël, sous l'effet de puissants lobbies sionistes dans ces pays. Les résultats de cette compromission ne se font pas attendre sur le peuple palestinien. A ce titre, qui paiera les frais, chaque jour davantage, apportant son lot de malheurs, de morts et de destruction de l'infrastructure de l'économie palestinienne, déjà mal en point suite à 8 ans de blocus imposé par Israël ? Ce sont plus de 40 personnes qui ont trouvé la mort sous les bombes au 27e jour de cette agression, pour la plupart à Rafah, sur un total de 1850 Palestiniens tués selon un bilan fait par les secours locaux. Cela a lieu au moment où l'armée d'occupation sioniste a entamé un retrait partiel ayant touché un certain nombre de soldats, qu'elle entend certainement remplacer suite au rappel de 16 000 réservistes. Il s'agit en fait de changement tactique touchant aux éléments de cette opération, qui ne réduira en rien de sa nuisibilité aux Palestiniens. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait laissé entendre samedi soir que "Bordure protectrice" allait entrer dans une nouvelle phase, indiquera toutefois que "la mission se poursuit, elle n'est pas terminée". Voilà qui vient appuyer sa détermination, affichée samedi, à continuer son entreprise d'assassinat et de destruction, "aussi longtemps que nécessaire" et avec "toute la force requise". Le mouvement palestinien Hamas, pour sa part, dira qu'il est tout autant déterminé à poursuivre sa "résistance", qui a causé jusque-là d'innombrables dégâts à l'ennemi, qui n'a reconnu n'avoir perdu que 64 soldats. La situation sur le terrain est en fait la suite logique de l'échec des tractations devant aboutir à une trêve. A. R. Nom Adresse email