La Gendarmerie nationale va enquêter sur les contrats d'affrètements d'Air Algérie suite au crash du 24 juillet dernier qui a fait 116 morts. C'est le parquet de Sidi-M'hamed qui vient de le décider en confiant la mission à la section de recherche relevant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale d'Alger. Selon nos sources, l'enquête va cibler deux aspects essentiels du dossier, à savoir "la conclusion du contrat de location de l'avion" auprès de la compagnie espagnole SwiftAir ainsi que les circonstances, l'horaire et les conditions, avant et après le décollage de l'appareil. Un rapport d'expertise sera transmis aux enquêteurs par les experts de la GN, qui sont toujours sur le site du crash à Gossi dans le nord du Mali. On apprend également que, sur réquisition du procureur près le tribunal de Sidi-M'hamed, des familles des victimes du crash ont été soumises à des tests ADN de référence, à l'Institut national de criminologie et criminalistique (INCC) de la GN à Bouchaoui. Il s'agit des proches des victimes habitant à Alger, à savoir Bordj El-Kiffan, Ouled Fayet, Dar El-Beïda, Bouzaréah, alors que deux familles originaires de Tlemcen et Oued Souf seront soumises aujourd'hui aux analyses génétiques, pour complément d'enquête. Dans le cadre de la poursuite des investigations sur le terrain, le directeur de la Police judiciaire, Abdelkader Kara Bouhadba, a indiqué que 4 experts de la Police scientifique et technique se sont rendus lundi soir à Paris en vue d'entreprendre les opérations techniques de laboratoire pour l'identification des victimes du crash. Le responsable de la DGSN a rappelé que parallèlement au travail que devront accomplir ces experts, neuf autres experts sont toujours au Mali dans le cadre de l'enquête en cours, menée en collaboration avec les autorités de ce pays. Il a précisé que le travail mené sur le site du crash a porté sur "les recherches, la collecte et la codification des restes humains récupérés et de l'ensemble des indices et éléments d'identification des victimes de cette catastrophe". L'opération, a-t-il dit, "s'inscrit dans le prolongement du travail réalisé sur site conjointement avec les experts internationaux dans le but de coordonner le travail scientifique de corrélation des données techniques recueillies". M. Bouhadba a également indiqué que le travail réalisé sur site et poursuivi en laboratoire s'inscrit dans "le cadre de l'accord tripartite entre l'Algérie, la France et le Mali outre la collaboration avec les autres pays concernés par l'accident". Toutes les démarches entreprises visent "l'identification des victimes dans les meilleurs délais possibles tout en préservant la dignité des victimes et de leurs proches", a-t-il encore ajouté. À une question sur les délais de l'annonce des résultats de l'enquête, le même responsable a précisé qu'il n'était pas possible de fixer de délais car "l'enquête nécessite beaucoup de temps pour la collecte et l'analyse des éléments liés au crash". Un avion de la compagnie espagnole SwiftAir affrété par Air Algérie pour assurer le vol Ouagadougou-Alger s'était écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali. Il n'y a eu aucun survivant parmi les 116 passagers de l'avion, issus de plusieurs nationalités dont 6 Algériens et 54 Français. S. T. Nom Adresse email